Hasard ou coïncidence ? Destination finale reprend -copie et colle- les divers élements du 1er film : un accident spectaculaire, la scène du rêve, les prémonitions, le dessein de la Mort, le croque-mort...etc. Basta l'originalité : le scénario aurait d'emblée dû trouver un autre angle d'approche afin de ne pas nous laisser décrocher.
Après une longue et anthologique scène d'exposition, le film semble pourtant démarrer sur les chapeaux de roues (si j'ose
dire...) : une séquence d'accident choc et, surtout, brillamment
mise en scène, avec quelques images d'une rare violence. Puis on
enchaîne les "accidents" avec ingéniosité,
inventivité, une sacré dose d'humour noir et de suspens
(on peut difficilement dire ce qui va arriver et quand cela va arriver)
et du gore qui tâche autant qu'il fait du bien à un ciné de
genre de plus en plus édulcoré.
S'il faut reconnaître que l'on prend un certain plaisir, l'histoire devient vite assez mécanique, Ellis s'en sort pourtant encore mieux que Wong, mais le scénario reste vraiment bâclé, fumeux et tiré par les cheveux, parfois jusqu'au grotesque (les coïncidences forcées pour renouveler le dessein de la Faucheuse), sagement posé sur les assises du premier opus ; alors on commence à se surprendre à ne s'intéresser qu'aux séquences à haute teneur en adrénaline. Jusqu'en cette fin noire au possible.