Voici un film d'horreur qui s'impose à nous dès
le premier plan, qui ravit le spectateur par l'utilisation de
plans longs à bon escient (scènes intense / suspens),
de mouvements amples, grâce à une caméra
qui sait se poser quand il faut, comme une respiration (plutôt
qu'un rythme scénaristique régulier entre scènes
intenses et plus posées) ; par cette musique comme des
coups de couteau, ce scénario insidieux, et surtout ce
drame qui nous touche car présentant un sinistre accident
de la vie (des parents face à la maladie de leur enfant).
La force du film tient dans le propos original qui offre une
double lecture : sur la maladie qui "emporte" nos
proches, qui prend malignement les consciences, un mal qui entre
et hante nosexistences.
Et c'est tout d'abord sans gros effets tapageurs que l'histoire
fait sa place, elle ne rattache pas le mal à une vulgaire
maison, donne des explications convaincantes et originales,
un vrai passage de l'autre côté, très 80's
; et même une approche un rien "rationaliste"
(les exorcistes moderno-scientifique).
Reste quelques scories de ci de là, comme une séance
de "néo-spiritisme" grotesque, des séquences
plus tapageuses dans une seconde partie qui contraste par son
manque de sobriété mais possède l'énorme
avantage de ne pas laisser le film s'endormir sur ses lauriers
et le laisser hors des sentiers battus.
NOTE : 13-14 / 20