En voiture ! Cars (John Lasseter), le nouveau bijou made in Pixar, débraie joliment, sans battre aucun record annuel (ce n'est pas le fort des cartoons qui jouent sur toute la longueur de la piste) mais en effaçant les records précédents de la firme : celui détenu par Toy story 2, soit 57,4 millions de billets verts ; Cars effectue quand même le 4ème plus gros week-end de l'année. Problème mathématiques : sachant que le tome 2 des aventures de Buzz et sa clique possède également le record en terme de recettes finales, Cars est-il succeptible de le surpasser et en combien de temps ? Je ramasse les copies dans 1 heure ! Plus sérieusement : la tenue de route de TS2 était particulièrement bonne et les vieilles bagnoles de Cars ont encore tout à prouver, notamment lors de leur second week-end. A suivre... Forcément la rupture avec le leadership est prononcée : La rupture tombe mais ne sombre pas puisque le film obtient du public un maintient plutôt raisonnable, les fans de Jennifer Aniston n'ayant peut-être pas encore d'enfants (??!!??) à accompagner dans une salle voisine. Petite baisse de régime pour un film qui voit ses scores grimper très haut et très largement engloutir son budget -il est vrai, moyen- pour devenir un hit hautement rentable. Proche de X-men 2 est X-men 3 ; tout proche. Et ce malgré des chutes toujours aussi énormes et qui me font dire que les marvelophiles ont été un temps soit peu déçus. Mais Brett Ratner peut encore espérer devancer Rush hour 2 et ses 226 M$ puisque le film prend provisoirement la place de leader sur l'année (voir Top 06).
Même schéma qu'en France : les spectateurs boudent peut-être les petits films d'horreur, mais les grosses franchises (le budget me laisse sans voix...), a fortiori les remakes de chef-d'oeuvres du genre, tiennent la route ; 666 (J. Moore), anciennement titré La malédiction, n'atteint pas le trio de tête mais voit les amateurs retrouver le chemin des salles obscures et redonner un peu de tonus une mode en cour. Le film double Fog en moins d'une semaine et devrait suivre la voie tracée au GPS par Amityville (67 M$) ; le Diable, toujours le Diable. Les 80 M$ de Massacre à la tronçonneuse ou même les 59 M$ de L'armée des morts ne sont qu'une utopie. Mais non : Da Vinci code (Ron Howard) n'en a pas fini avec des scores hebdomadaires savoureux ... alors, pour fêter ça, il s'accorde une entrée dans le Top 100 historique à la place 75 et ne perd qu'un tour. On n'avait pas vu 6 films au-dessus des 10 M$ depuis le week-end du 14-17 janvier 2004. Parmi le peloton des chutes et autres descentes inconsidérées, Nos voisins les hommes, perd beaucoup d'huile (3 litres...) : logique, puisque le film se retrouve en concurrence direct avec son "ennemi" à grandes oreilles et devrait se voir très aisément surpasser par ce dernier... d'ici une 15aine de jours ; un grand Poulidor. Et puis une surprise nous attend au rang 7 : le retour de Robert sur le devant de la scène ! A prairie home companion - The last show (Altman), s'offre un démarrage hautement symbolique, après l'échec de Company, et se voit attribuer une moyenne par copie supérieur à celle de 666. Difficile de dire jusqu'où peut rouler le film tant Robert connait une carrière US faite de haut et de bas... voir le contraire : Gosford Park partait avec 395 000 $ pour s'arrêter à 41 millions, alors que Dr T et les femmes engrangeait 5 millions de premier week-end, mais s'écrasait tout juste au-dessus de 13 patates. Laisse chauffer le diesel Bob... Et puis, juste derrière, M : I : 3 ralenti un brin le massacre -espoir, espoir- alors que le pov' Poseidon (Wolfgang Petersen) descend 2 rapports et voit Camping car (Barry Sonnenfeld) passer le turbo pour faire, lui aussi, honneur à la gente mécanique. Vroum, vroum, vroum (pardon...) !
Manque d'essence pour les films suivants : See no evil qui voit le docu Une vérité qui dérange lui passer sous le nez en affichant une stabilité vrombissante (pas trop quand même : on parle de réchauffement de la Terre !), une moyenne / copie pas loin de celle de Cars et une envie furieuse (et fast, donc) d'entrer dans la légende (actuellement 16ème plus gros succès du genre aux States). C'est carrément la panne sèche pour Just my luck de Donald Petrie.
Le Top 20 ne sera qu'une course à peine perturbée par des concurrents déjà disqualifiés (Raymond, Stick it et The wild) qui ne resteront pas longtemps sur la piste. Sinon il y a ceux qui tiennent le choc et ceux... euh... celui, qui chauffe : dans la première catégorie on retrouve L'âge de glace 2, de Carlos Saldanha -qui ne peut chauffer, bien évidemment-, Keeping up with the Steins ou l'intarissable Deep sea 3D (15 semaines de sortie dans les parcs) qui bout, et dans l'autre... Lucky girl, que l'on a évoqué plus haut. A part l'arrivée d'un drame australien nommé The proposition, le ménage qui aura été fait dans le Top est bouleversant (7 oeuvres ! Mais on compte sur quelques ré-entrées dès la semaine prochaine) :
Sortie de route pour Vol 93 de Paul Greengrass, An american haunting, Akeelah and the bee, Banlieue 13 (qui n'a pas vraiment emballé le public), Fanaa, Thank you for smoking et The sentinel.