Après le beau temps, la pluie... pour certains... Car il faut bien que l'on se dise une chose : X-men 3 ne passera pas 2 week-ends au soleil du Top. Non, c'est la seule et unique grosse nouveauté du moment (La malédiction ne sort que mardi 666, comme partout ailleurs), La rupture, dont le démarrage est loin d'être mauvais puisqu'il est même franchement surprenant... Bien qu'entouré par les gros mammouths de mai-juin, bien que dans le creu d'une vague avant une nouvelle fournée (Cars) et au sein d'une année, jusqu'il y a peu, fort monotone, le film rappelle la bonne santé retrouvée du b-o US, de Jennifer Aniston (depuis le succès tout à fait estimable de Friends with money) et de Peyton Reed, le réalisateur, qui en 3 jours fait mieux que Bye bye love sur sa carrière (20,3 M$). Après la pluie, le beau temps. Et X-men 3 de se souvenir qu'il n'est pas Spider-man 2 : les chutes de son deuxième week-end d'exploitation sont vertigineuses et le résultat est là : l'homme-araignée avait réuni 256 millions de $, mais avec le seul avantage d'une journée supplémentaire de sortie (le jeudi, où il engrangeait 60 patates...), soit, au final, une grosse poignée de millions de dollar de plus que nos mutants ; le soufflé retombe. On s'attend à une nouvelle chute monumental le week-end prochain (de l'ordre de 50 %) qui pourrait le ralentir dans sa course effrénée au titre, devant X-men 2 et ses 215 M$. finaux ; Brett Ratner n'est dès plus tout à fait certain de devancer Rush hour 2 et ses 226 M$ -en tous les plus aussi facilement qu'il n'y paraissait- mais il vient d'inscrire un deuxième film dans l'histoire (voir Top USA). Deuxième surprise dans ce tiercé - quinté + : Da Vinci code s'est fait raffler sa place par les animaux délirants de Nos voisins les hommes, qui eux aussi respirent le grand air des billets verts : il devient le 5ème film à atteindre les 100 patates cette année et se rit bien fort de l'insuccès de son concurrent direct, Disney, et des 37 M$ ramassés par The wild. Le speech écolo a-t-il été déterminant ? L'Amérique lance-t-elle une nouvelle "mode" après la sortie réussie de Une vérité qui dérange (docu sur le réchauffement de la Terre ; voir plus bas) ? Et bien je le souhaite très sincèrement.
Plus de Top 3 pour le Da Vinci code (Ron Howard) par la faute de chutes toujours supérieures à la moyenne ; les spectateurs américains semblent assez partagés. Ricchie Cunningham n'est plus très loin de Un homme d'exception (170,7 M$) et toujours autant de Le Grinch (260 M$). Le plus triste dans cette affaire c'est la banalité de ce qui suit dans ce Top 10 : M : I : 3 qui se tourne vers ses recettes internationales (307 M$) et qui lorgne sur les scores absolument pitoyables de Poseidon (Wolfgang Petersen) afin de se rassurer totalement ; ce dernier n'a guère de chance de se voir rembourser, même à travers la planète (62 M$). Camping car (Barry Sonnenfeld) dresse finallement et toujours un bilan assez positif de sa carrière et attend avec impatience le verdict du public français : Robin Williams or not Robin Williams ? See no evil se tourne vers 666, la malédiction, afin de voir l'honneur des remakes de films de genre sauvé et le succès revenir après un La colline a des yeux en assez grande forme (41 M$), mais sur la pente descendante après les hésitations du public entre Amityville (67 M$) et The fog (31 M$) l'an passé. Je vous l'avais dit qu'il fallait s'armer de patience : An inconvenient truth débarque enfin, sûrement et carrément dans le Top 10, avec une moyenne par copie inégalée et l'envie absolue de faire remarquer un sujet assez brûlant, surtout aux USA ; à suivre passionnément. Un final sans commentaire aucun : Lucky girl de Donald Petrie ne peut plus vraiment parler de chance...
Le Top 10 fera sans L'âge de glace 2, de Carlos Saldanha -qui en est pour une petite place ridicule- et sans Vol 93 de Paul Greengrass -qui en prend pour trois rangs mérités-.
Des nouvelles de An american haunting ? Le film a fait ce qu'il avait à faire : se rembourser ; un point c'est tout. Et de Akeelah and the bee, avec Angela Bassett et Laurence Fishburne ? Un parcours souriant qui voit son week-end s'enticher d'une quasi stagnation : de la 13ème à la 14ème place. Keeping up with the Steins ? Un succès d'estime. Et les français dans tout ça ? Y-a longtemps qu'on ne les avaient pas vu pointer si haut : Banlieue 13 est lancé sur une centaine de copies et pourtant on peut d'ors et déjà dire que le producteur Besson sera plus proche, au final, de 3 enterrements (5 M$) que de Le transporteur 2 (43,1 M$) ou Danny the dog (24,5 M$) ; on ne peut pas gagner à tous les coups. Et on peut poursuivre avec les déceptions : Fanaa, le film indien, se vautre méchamment pour son second week-end de sortie : 6 marches plus bas. Thank you for smoking poursuit sa route et, après 3 mois de voyage, se voit remboursé presque 4 fois. Exemplaire. Ca fait déjà 14 week-ends que l'on entend plus ou moins parler de Deep sea 3D et le film IMAX se voit classé parmi les 25 plus gros succès du genre. The sentinel clot la marche avec médiocrité ; mais il était en sursis.
Plus de Top 20 pour Friend with money, Stick it et Scary movie 4 de D. Zucker.
On annonce la sortie du dernier film de Victor Salva (Peaceful warrior) et d'un nouveau docu sur la guerre en Irak (un genre à lui tout seul aux USA !!!). Water frappe toujours à la porte des grands... à la 21ème place ; à la semaine prochaine ?