La montée en puissance continue et atteint ici son apogée,
son paroxysme ; la critique pourrait être la même
que le second opus bien que la continuité me force à
aller plus loin. Plus de décors, dont l'allucinant Minas
Tirith dont on crève d'envie de fouler les sols de pierres
blanches, une scène de bataille aussi longue que gigantesque
et qui éclipse tout ce que le cinéma avait fait
auparavent dans le domaine (Gouffre d'Helm compris...) : des
troupes comme on osait même pas l'imaginer, des combats
littérallement titanesques et homériques (si l'on
en juge le nombre de macchabées et le gore réjouissant
qui nous rappelle des souvenirs...) ; merci la technologie moderne
de nous permettre de vivre au coeur de l'évènement,
de nous offrir des plans inédits, inoubliables et d'une
puissance faramineuse (les jetées de pierres, la chute
de certains hommes, les destructions massives, les animaux démesurés...).
Merci aux FX de faire vivre au grand complet ce bestiaire allucinant
(personnellement, j'adore les Trolls), de mettre de nouvelles
têtes qui feront date.
Pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre (mais sûrement
pour les autres aussi), le scénario est un régal
de surprises, de retournement de situation, de personnages de
plus en plus profonds, de groupes de plus en plus éclatés
(Frodon -que le mal ronge férocement- sans Sam, Pippin
sans Merry) que l'on suit avec un bonheur d'autant plus grand
qu'ils sont mis en espace par un montage en alternance fascinant.
Pour moi ça restera LE film d'aventure et d'heroic fantasy
ultime. D'ailleurs, si cette violence prend toute son ampleur,
c'est aussi grâce à de belles romances et une happy
end, certe attendue, mais tellement jubilatoire (revoir la Contée...)
; le plaisir venant certainement du contraste. Pourtant cette
fin reste assez amère : un départ difficile, un
amour sans lendemain... Bref, il n'y a rien à jeter (sauf
à la fin lorsque le roi vient saluer les Hobbits : les
incrustations sont tellement visibles que je n'arrive pas à
y croire...), il ne reste qu'une envie : le revoir au plus vite.
Voilà. C'est fini : c'est le dernier et plus personne
n'osera relever le défi d'une nouvelle adaptation avant
longtemps (peut-être jamais), ni le défi d'un projet
aussi ambitieux et suiccidaire.
NOTE : 19-20 / 20