Nous avions donc laissé cette médiocre
saga déclinante sur un sombre navet imbuvable...
On efface tout et on recommence : Il était un orphelinat
situé à Racoon City... L'une de ses enfants, devenue
grande, revient dans cette ville abandonnée par Umbrella
Corps après s'être livré à de bien
funestes expériences, aux conséquences dramatiques.
Agrémenté de personnages qui sentent le réchauffé,
de situations réchauffées et en mode "best
of", sur des voix angéliques qui sentent... le réchauffé,
ce
Resident evil origins laisse un mauvais
goût dans la bouche des fans, cinéphiles et / ou
gamers. D'ailleurs la double histoire pollue la trame, le film
se disperse inutilement, faute de surprises, et je n'évoquerai
que du bout de ma plume certaines séquences ubuesques
(le mec au walkman qui n'entend pas le 35 tonnes qui se retourne
et part en flamme à 10 mètres de lui...) et de
dialogues itou.
Welcome to Racoon City a oublié
que le genre a beaucoup évolué en un quart de
siècle : même les créatures ne suivent pas,
sans même parler de la bouillie numérique qui nous
est servi sur la fin.
Sur le thème de la ville fantôme -ou plutôt
en cours de zombification, sous couvert du syndrome de Frankenstein-
ce
Resident evil n'est finalement qu'une version
ratée de
Silent
Hill : le film gesticule mais n'avance jamais rien.
Ni de neuf, ni de bien probant : si ce n'est de nous replonger
un peu dans l'ambiance du jeu originel, avec un réalisateur
qui balance bien. Très maigre consolation...