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La nuit des morts-vivants
Budget = 0,114 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? 000 - 1 349 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 0,236 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Une réalisation anguleuse et maîtrisée à la perfection, véritable modèle du genre et dont les cadrages nous hantent autant que le film lui-même. De grandes envolées musicales héritées des films d'épouvante de la décennie précédente ; il est d'ailleurs intéressant de noter que l'actrice principale joue plus dans le registre de l'hystérique, pas loin d'être catatonique, plus que celui de la scream queen. Un Noir & Blanc qui, au-delà de sa somptueuse beauté formelle, souligne parfaitement la symbolique du film.
Sorti à la fin des années 60 -au même moment que Dans la chaleur de la nuit"-, La nuit des morts-vivants n'est pas à proprement parlé qu'un film de zombies, même si Romero crée tous les codes du film de zombie, encore en vigueur aujourd'hui, et les explique de manière didactique et précise afin de renforcer le réalisme de l'oeuvre. Ici les héros ne sont autres que ce "couple" inter-ethnique qui monopolise l'action, couple improbable pour l'époque et couple prisonniers et à la merci d'une menace extérieure, comme d'autres héros : ceux de Fort Alamo ou Rio Bravo. De ce fait c'est avant toute chose un film puissant sur la symbolique du racisme : la communauté héberge un homme de couleur, et la menace contre laquelle l'humanité doit lutter est tout autre.
Le film disserte sur une espèce inédite de folie meurtrière (et raciste), improbable, "floue", incontrôlable, folie allant à l'encontre d'un erzat de société, avec toute la palette de ses représentations, de ses relations. Et justement, c'est bien cette cohabitation difficile qui se trouve être au centre de l'oeuvre ; ou quand l'humanité finit par lutter entre elle plutôt que de s'unir contre la véritable menace. Film O combien brûlant d'actualité à l'heure où l'on lutte contre de pseudo menaces migratoires quand les sociétés capitaliste sont au bord d'une faillite sociétale interne.
On imagine alors le choc visuel que ce dû être pour les spectateurs de l'époque, surtout lorsque les "tueurs" dévorent de la chair humaine, en gros plan, face à la caméra... non pas des zombies mais des "tueurs", des être non-humains venus perturber le bon fonctonnement d'une Amérique qui se croit propre sur elle et bien "vivante".
Romero conclue son oeuvre de façon affreusement défaitiste : la lutte est perdue, l'innocence même est perdue ; en ce sens la mort des parents est un moment terrible... A ce propos le final est d'une puissance sans pareille.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

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