Les humains sont en voie de disparition.
Le jour des morts-vivants pourrait être
qualifié d'ingénieusement sanglant. Toute sa substance
est sous-jacente, à la fois dans les dialogues et le
scénario : le constat amer du monde d'aujourd'hui, sa
perte d'humanisme, toujours les mêmes effluves de racisme,
la confrontation scientifico-militaire, une apocalypse programmée
. De ce côté c’est du génie teinté
de subtilité. Les effets sont pour le moins percutants
et osés, il est même difficile de faire plus réaliste
: c'est un festival de zombies craspec et de plus en plus décomposés,
portés par des FX toujours aussi impressionnants et bluffants
; un vrai chef-d'oeuvre concernant le démembrement et
l'équarissage de corps humains ! Des zombies ayant évolué
et étant enfin étudiés sous tous les angles
par un docteur Frankenstein digne de son patronyme, indécent
et sans déontologie, aux créations joliment abominables,
mais dispensant également quelques bonnes vérités.
D'un autre côté on notera que les acteurs secondaires
sont plutôt moyens, à l'image de leurs personnages,
alors que les principaux semblent plus à la hauteur,
notamment l'héroïne ainsi que le doc et son zombie
domestique superbement, définitivement pathétique.
Par rapport à l'épisode précédent
la réalisation est bien moins engoncée et Romero
me parait beaucoup moins complexé. Et la ritournelle
musicale est vraiment entêtante.
La trilogie se clot en beauté même si le scénario
met du temps à s’imposer, patauge un bon moment,
on ne peut nier qu'il renouvèle totalement le genre,
l'emmène vers d'autres horizons. Pour amateurs de gore
intellos, ouvert à tout.
NOTE : 15-16 / 20