Une créature ignoble nommée Grendel massacre
abominablement les participants d'un festin viking... Un Héros
va devoir tuer cette menace.
Encore l'un de ces films qui s'inscrit dans la nouvelle vague
d'oeuvres visuellement révolutionnaires mais qui n'en
oublient pour autant pas le fond (Cf. 300).
Car ici on comprend tout à fait l'usage qu'il a été
fait de la "performance capture" : ne pas faire un
cartoon tout en s'affranchissant des contraintes d'un tournage
en live et donner toute liberté créatrice à
son auteur, avec comme seules limites l'imagination. Et question
liberté, le film n'a pas grand chose à voir avec
les canons hollywoodiens usuels : c'est une oeuvre encore plus
adulte que "Le seigneur des anneaux" (les scènes
gores très explicites, des monstres d'une laideur avilissante
et un film puissamment sexué, sans trop de gêne
pour la nudité -Angelina Jolie !!!) et c'est une oeuvre
qui, picturalement, reste et restera une pure merveille pour
le regard. Et Robert Zemeckis de surprendre son monde, loin
des Roger Rabbit
et autres Pôle
express, s'éclatant comme un fou derrière
sa caméra !
Tout celà pour nous conter superbement une légende
qui vaut vraiment le coup d'être entendue, originale dans
la fond, tortueuse et digne d'un classique récit shakespearien,
remuante tout en ménageant de beaux silences ; avec quelques
élans de religiosité. Beowulf
nous introduit un héros menteur, arrogant, aimant le
pouvoir, pactisant avec l'ennemi pour accéder au trône
; et des méchants formellement novateurs, si bien que
l'on a du mal à les nommer comme tels.
C'est bien sûr visuellement éblouissant même
si la technique usitée n'est pas encore tout à
fait parfaite (certains mouvements rapides ont du mal à
passer et sur grand écran, et sur petit) et j'ai envie
de dire : tant mieux...
N'oublions pas un thème musical vraiment éblouissant,
digne des meilleurs score de J. Williams.
NOTE : 15-16 / 20