La technologie est merveilleuse : elle permet un superbe rendu
des matières (fumée, cheveux, neige... et lumières),
elle autorise de réelles prouesses visuelles qui vont
aussi loin que l'imagination de leur réalisateur (le
billet qui s'envole !), elle restitue presque parfaitement la
complète subtilité du jeu des acteurs et, finalement,
elle crée un monde à mi-chemin entre le cartoon
/ la BD et le cinéma live.
Pour le reste Le pôle express est un
film de Noël qui brode sur le thème éternel
de la magie de Noël, de l'attente et de la croyance au
Père Noël, et dont la fin est cousu de fil blanc.
Le pôle express demeure un film d'aventure
qui va un plus loin visuellement que les autres oeuvres destinés
aux enfants, de l'aventure-spectacle, flashy, en forme de futur
manège de parc d'attraction : remuant, bien qu'un peu
lourd et chantant alors que l'on se rend compte qu'il a plus
à montrer qu'à dire. Malgré des efforts
certains pour faire "mature", il reste écrit
prioritairement pour les plus petits, cherchant à leur
en mettre plein la vue. Pourtant en faire des tonnes n'a jamais
permis à un film d'être meilleur, malgré
la douce mais utopique invitation à conserver son âme
(sa naïveté ?) d'enfant et un parfum d'aventures,
il est vrai, parfaitement originales, follement et extrêmement
trépidantes. On se laisse, alors, aller... On regrettera
également des personnages un peu faibles, pas assez approfondis
(le voyageur sur le toit a ma préférence).
J'avancerais quand même une petite critique à l'égard
de sa seigneurerie technologique photo-réaliste : puisque
le but est, semble-t-il, le mimétisme humain, les visages
ressemblent encore un peu trop à ceux du musée
Grévin...
NOTE : 12 / 20