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Le Hobbit : La bataille des cinq armées
Budget = 250 M$
BOX OFFICE France = 4 748 / 281 925 - 1 789 000 - 4 849 000 entrées
BOX OFFICE USA = 54,7 / 255,1 M$
BOX OFFICE Monde = 956,0 M$
 

Le dernier épisode ne sera donc pas le meilleur mais bien le moins appréciable de l'hexalogie, et mes légers (très légers) doutes induits par le précédent tome se confirment aisément : "Le Hobbit" est un petit roman (quelques 300 pages pour mon édition de poche contre un bon millier pour LOTR) qui ne nécessitait peut-être pas 3 longs métrages de plus de 2 heures (plus de 400 pages de scénario ?)... Car cette dernière oeuvre est un peu faible sur ses assises et, faute d'un scénario à la hauteur, certains défauts de P. Jackson ressortent, ayant beaucoup de mal à soulever notre intéret dans la trop longue première moitié du film. La faute également à une vraie faiblesse dans la narration, perdue en considérations, en moult tergiversations, en des scènes à rallonge, des dialogues plombés et de faux évènements préparant la bataille du titre. Si des thèmes submergent, ils ne sont pas tous développés comme il se devrait (celui de l'amour inter-ethnique notamment), même si celui de l'avidité (Thaurin ou Alfrid, mais également tous les convoiteurs du trésors, jusqu'en son protecteur Smaug) en ressort avec plus de profondeur, étant au centre du roman. Les différents liens, évidents ou moins (la haine entre les nains et les Elfes) avec la grande trilogie finissent de se tisser. Mais c'est dans sa seconde moitié que le film explose littéralement, Jackson en tête : le voilà qui surnage dans cette bataille titanesque, en temps et en effectifs, le monsieur se targuant d'une maîtrise hors pair qui va selon moi bien au-delà de la simple efficacité (à laquelle d'autres bons faiseurs hollywoodiens pourraient prétendre vu la perfection des effets spéciaux) ; Peter insuffle aux combats une vie propre, un souffle épique et complètement étourdissant, bluffant, une intensité rare voir une véritable beauté (Ah Dieu que la guerre est jolie !, comme le dirai Apollinaire) mais il possède également un sens inné du suspens. Ses combats sont de petits films à eux seuls. Et derrière tout cela il y a d'autres armes déjà bien aiguisées, bien huilées : des décors démesurés et d'une beauté à se damner, procurant par leur simple vision une sensation intense de submersion, décors que l'on a une dernière fois envie de fouler, en toucher la moindre pierre, en carresser les boiseris ; du travail d'orfèvres (même si numériques pour certains), d'artisans. Une photo qui sait mettre en valeur chaque parcelle de scène et magnifier les émotions (le travail phénoménal du bien trop méconnu Andrew Lesnie) et des SPFX que je qualifierais de "savants". Alors on regrettera encore qu'H. Shore ne se fasse pas assez remarquer (dans un film de fantasy c'est important...) comme il le fait insidieusement à la fin avec le thème, petit à petit esquissé, de "Fondations of stone", dommage également que l'aventure soit plus minimaliste que dans les autres films, faute de matière première, et il est regrettable que le personnage humoristique d'Alfrid n'ajoute strictement rien et sente même le compromis "grand public" dès sa sortie du lac. On ressort donc un rien déçu de laisser cette nouvelle et dernière trilogie ainsi, et ce malgré la très bonne impression finale, et on se dit qu'avec le fabuleux matériau d'origine Peter et Cie pouvaient prétendre à encore mieux ; beaucoup mieux...

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 

Cet épisode concluant une trilogie pleine de bonnes et de mauvaises surprises, nous laisse un gout d'inachevé, mais aussi de pleine satisfaction.
Effectivement, après un second volet qui faisait office de transiton, et qui nous laissaient clairement sur notre faim, ici on retrouve tout ce qui fait de Peter Jackson sa renommée. Mais tout d'abord les points négatifs qui viennent plomber un film presque sans défauts. Le rythme est ponctué d'une première heure parfaite parsemé de passages plats et manquant d'envergure qui auraient sûrement gagné a être étoffé par des scènes plus longues (Intro avec Smaug) et Dol Guldur, notamment, mais la version longue saura arrangés tout ceci. Le plus gros défaut à mon goût de ce film est ce montage a l'arraché, pour faire 2h15 de film pur et dur. Tout mes espoirs vont donc vers cet ''extended version''. Wait And See. La Bataille Des Cinq Armées souffre aussi de son éternel comparaison avec le Retour Du Roi, ici l'épique est moindre, et le tout reste toujours en dessous des trois épisodes de la première trilogie .. les Champs Du Pélennor restera cette bataille mythique, la plus grande au cinéma, mais pourquoi comparer des livres qui n'ont rien à voir ? Car au final Le Hobbit est un livre pour enfants. C'est cette question que je me suis posé en sortant de la séance, car sans en tenir compte, Peter Jackson nous livre un film qui tient toutes ses promesses, lui et sa caméra, virevoltant entre scènes grandioses et d'un épique sans précédent (Le climax de Dol Guldur est un exemple type, avec une photographie sombre et léché, comparable aux scènes du Seigneur Des Anneaux (!!!), une tension palpable, une ambiance glauque et des combats et un affrontement final au sommet de l'épique. Je me remets pas de cette scène ), une bataille finale qui nous offre de l'action, des moments de bravoure et de gloire, une certaine émotion et un véritable cadeau. Ici toutes les lignes et axes mis en place depuis le premier épisode sont conclus, et la deuxième heure brille par son rythme et sa puissance. On regrettera le peu de présence de Beorn et Dain, mais leurs scènes suffisent ) nous satisfaire. Les puristes diront qu'il s'agit d'une abération (Tauriel, le lien avec Aragorn..), mais les fans comme moi de la Terre Du Milieu, du travail réalisé et non de Tolkien, saurons apprécier ce film à sa juste valeur. Je retiens au final un final divertissant, qui brille par son casting, par leur justesse, et surtout par sa mise en scène toujours aussi impeccable. Le fait d'avoir puiser dans les appendices du Seigneur Des Anneaux a permis d'étoffer cette histoire, et de nous livrer un peu plus de magie. Un au-revoir difficile, car au fond il s'agit d'un univers qui est unique et qui manquera même aux plus difficiles d'entre nous. Un adieu ? Peut-être, mais ce volet nous donnera toujours cette envie de continuer, et d'espérer une autre adaptation (Simillarion ? Contes et Légendes ?)

NOTE : 17-18/20

Jak