Numéro 12, fin de la trilogie... Exit le 3ème
âge, bonjour la jeune génération.
Difficile d'aborder sérieusement un film issu d'une interminable
série entrecoupée de hors sujet, de remakes et
autres reboots, et dont la timeline n'a plus grand chose de
raisonnable (si l'on juge la saga dans son entièreté).
Halloween ends (le titre s'avère déjà
être une escroquerie) se cache derrière une introduction
qui ne va pas là où on l'attend puis semble vouloir
jouer la carte d'un ultra classicisme qui se veut référentiel
mais s'avère au final n'être qu'ennuyeux : avec
son lot d'ados qui terrorisent un des leurs et une Laurie qui
(sur)vit avec son trauma.
Le démarrage est long, mais sans doute est-ce nécessaire
afin de ne pas se répéter et de travailler au
corps la psychologie des héros. Cependant le film se
permet enfin de sortir une idée digne de ce nom et de
cette interminable saga : le passage de relai. Effaçant
l'indéboulonnable Michael Myers, mettant en retrait Laurie
Strode. Si l'exploitation du thème peut paraître
inconséquente, maladroitement traitée, elle prend
soin de ne pas trop retomber dans les travers du slasher de
base, celui qui ne cherche qu'à combler la seule attente
de certains spectateurs, et garde le focus sur son idée
de base. Dans Halloween ends on comprend que
le Mal est immortel, contagieux même, et capable d'atteindre
sa proie de toutes les manières possibles et imaginables.
La boîte de Pandore est donc ouverte !
Avec quelques bonnes idées de mise en scène, le
film a le mérite de se démarquer, de chercher
à se dépasser, même au travers de son imperfection
: notamment ses vingts dernières minutes qui se bornent
à tirer un trait sur le reste du film ! Michael n'est
finalement qu'un homme bêtement crucifié ? Et le
Mal ultime engendré par John Carpenter, un pantin, et
non plus LA matrice ??
Halloween ends nous propose un vrai recul
sur la saga, voir une réflexion sur le mal, et nous offre
l'un des 5 meilleurs épisodes.
NOTE : 12 / 20