Toast grillés, scientifiques jouant avec de méga-monstres,
méchants de série TV (Eh, eh!) et appareils de
sciences bien pratiques pour les scénaristes en manque
d'inspiration : voilà lancée une série
B à 170 patates !
Depuis ses personnages miteux jusqu'aux motivations balourdes
des mercenaires et les théories fumeuses de l'héroïne
(copiant Thanos et Black Superman), en passant par un scénario
à la petite semaine qui provoque l'ennui à force
de facilités béates, ce film n'a rien de vraiment
intéressant ni de nouveau à nous proposer. Hors
mis un faux hommage pas loin d'être déplacé...
Godzilla 2 provoquera irrémédiablement
l'ennui, celui d'assister à un vague safari XXL avec
des braconniers 3.0. Et ce n'est pas sa réalisation anémique
qui sauvera l'entreprise : une suite inutile, comme à
l'accoutumée. Totalement appuyé sur son visuel
et ses FX mastodontes, le film ne manque pas de sortir l'artillerie
lourde pour masquer ses carences scénaristiques, visuelles
ou dramaturgiques, autant dans ses punchlines nazes que dans
ses images déjà vues, son suspens très
pauvre. Et tant bien même que l'on irait dans son sens
(en prendre plein la vue), on ne pourra que difficilement se
contenter du simple plaisir de revoir des monstres enterrés
par le cinéma depuis des lustres, ainsi que des scènes
de destructions massives décapantes mais tellement rares
(un comble !) puisque, à celles-ci, Hollywood lui a préféré
un festival de combats titanesques, de gigantisme concentré
sur la fin autant qu'un festival de non-sens scénaristique.
Du pur spectacle qui ne compte alors aucune imagination et encore
moins d'émotions, et qui tue le projet dans l'oeuf.
Un échec mérité mais pas entièrement
dû en l'absence de qualités du film : la lassitude
entamée avec le lourd échec de Pacific
rim 2 était annonciateur de son sort...
NOTE : 6-7 / 20