Un réalisateur prometteur, des scénaristes de
renom (Craven, Darabont) et l'un des plus grands compositeurs
vivants au générique. Sans omettre le retour d'une
figure du tout premier épisode.
Onirisme morbide : cette fois c'est le suicide qui est au cœur
de l'intrigue. Freddy tente de dézinguer des ados en
les poussant à l'acte fatal : et nous voici prisonniers
dans l'esprit d'une jeune fille torturée par le célèbre
croque-mitaine.
Les griffes du cauchemar évolue à
nouveau, thématiquement, comme on l'a vu, explorant plus
en avant le passé de Kruger, celui-ci devenant par ailleurs
le roi de la punchline qui tue ; mais il se laisse un peu bercer
par la rengaine des meurtres, aussi novateurs soient-ils. De
plus on ne peut pas dire que le scénario approfondisse
sa thématique, pas plus qu'il ne fasse évoluer
le mythe (pas même avec le pouvoir à la disposition
de Christine et les "super-héros" des rêves).
Cependant il demeure tellement plus original que beaucoup de
films de genre, notamment de slashers, avec de belles idées
à mettre à son compte (La maison labyrinthique,
par exemple) et une bonne dose d'effets spéciaux -épicés
de quelques moments gore- bien que parfois grossiers : on se
demande encore comment ils ont expliqué le "suicide"
de la fille à la télévision...
On ne pourra que regretter cette fin cafouilleuse et, surtout
la "mort" vampiresque de Freddy, même si l'explication
se trouverait dans la vocation de sa défunte mère...
NOTE : 12 / 20