Sorti la même année que le fameux et génial
original (King Kong), ce film
se déroule quelques jours après les évènements
de New York et sent mauvais la suite opportuniste (eh, oui :
même en 1933...) : on passe bien vite sur les conséquences
de la "catastrophe", on prend plus ou moins les mêmes
et on recommence. C'est reparti pour un voyage en bâteau,
une belle voyageuse et un héros ; auxquels se rattachent
artificiellement quelques bad guys inconséquents et une
rébellion sans saveur. Schoedsack perd Cooper
et semble perdre beaucoup : les nombreuses scènes posées
sont propremement insipides. Il s'agit en fait d'une aventure
sans grande intrigue, linéaire et simpliste au possible,
copiée-collée et franchement longuette et dont
il ne nous faudra retenir essentiellement les 25 dernière
minutes. Les FX entrent dans la partie, les matte painting sont
remarquables, W. O'Brien est un génie (les combats incroyables,
les créatures fabuleuses) et la destruction finale de
l'île un joli moment. Alors qu'est-ce qui ne va vraiment
pas dans ce film ? Sans nul doute la transformation du gentil-monstre
originel en un bambin velu qui tient plus du gros chien-chien
sauvant son maître, proche du ridicule quand il ne s'y
vautre pas dedans (la bête se frottant les mains de plaisir
après sa victoire contre un dino !) ; à trop vouloir
l'humaniser, le monstre perd son statut de héros... Un
film translucide.
NOTE : 5 / 20