Le premier film d’un génie de 19 ans qui va bouleverser
le monde du cinéma (les frères Coen,
Caro et Jeunet et tous les
publivores en herbe lui doivent tout). Sa caméra est
une actrice à part entière (caméra subjective
très présente) et elle participe aux émotions
des protagonistes de part sa mobilité, libre de toutes
contraintes d’espace ou de temps, loin des "plans
composés" habituels du 7ème art ; avec toute
l'ingéniosoté de son auteur. Il faut la voir imiter
les mouvements de l’horloge, en subjectif donc, puis s'arréter.
Il faut la voir débouler à fond de train poursuivant
le héros dans les couloirs ridicules d’une petite
maison. Et les FX amateurs et dégueus aux charmes rétros
qui participe au grand-guignolesque spectacle (des hectolitres
de blood, vous dis-je !) et à son humour trash, saignant
et douloureux. Et Bruce Campbell imposant son talent. Et la
bande son, des bruits qui sortent de nulle part… On ne
peut que regretter le scénario conventionnel et mathématique,
emprunté à une certaine "Nuit
des morts-vivants" (un groupe de personne isolée
dans une maison et attaquée... mais ça fonctionne
à fond !) ; mais l'intéret du film est ailleurs.
NOTE : 17-18 / 20