Sam revient, pour un remake, avec un budget conséquent
et plus de temps. Plus fou, Sam joue avec sa caméra comme
personne n’avait osé le faire… pas même
lui ! Vertige assuré dans ce que l’on voit comme
les premières marques de l’univers du réalisateur
: l’univers BD avec une forte empreinte "Tex Avery",
les cadrages dingues, ingénieux et recherchés,
les sons qui prennent une importance plus grande, un humour
décapant et à hurler de rire (le coup de l’œil
ou le gag de la main !). Le scénario est beaucoup plus
incisif et virulent et l’on parvient, cette fois, à
oublier la facilité du scénario (désolé
Mr Hawks) ; en encore : avec moult visionnages on a du mal à
ne pas voir dans ce film une fausse métaphore (!!) de
la folie inhérente au deuil et à la solitude (Ash
se bat littéralement contre lui même). Le scénario
est beaucoup plus élaboré qu'il n'y parait et
développe une mythologie originale, unique et atypique.
Chef d'œuvre graphique à l'inventivité inégalé,
à la folie communicative ; et chef-d'oeuvre absolu d'un
genre désuet (le grand-guignol) où les monstres
sont exagérément boursoufflés, le sang
multicolore et les effets extravagants et tape-à-l'oeil.
On s’incline devant tant de jubilation et d'ingéniosoté...
on est pas près de revoir ça sur un écran
!
NOTE : 19-20 / 20