La série s'épuise peu à peu mais garde
son charme premier ; de plus on vibre toujours quant à
l'issue de cette très longue saga et à sa vision
globale.
Le bébé de Cornelius et Zira est devenu le bientôt
célébrissime César. Il a grandi dans un
monde où les singes ont évolué physiquement
mais sont au service de l'homme ; métaphore s'il en est
de l'esclavage et de la ségrégation raciale. Que
le futur leader soit aidé par un homme de couleur est
hautement symbolique.
A une intro affreusement didactique et simplet succède
un manque d'explications gênantes (pourquoi et comment
une telle évolution simiesque ? Et pourquoi seulement
les chimpanzés ?) et des débuts patauds. Cette
fois les singes sont exagérément clownesques et
le scénario mouline quant à sortir la tête
de sa thématique, se trouver une intrigue et nous happer.
Elle intervient près 40 longues minutes : la révolte
gronde puis se met en marche ! Mais le film a encore un peu
de mal à sortir complètement de sa coquille.
Cette Conquête est un épisode
ambitieux mais rarement à la hauteur, tenu assez mollement
par un pourtant solide routier du cinéma.
NOTE : 10-11 / 20