Trois semaines, mon bon monsieur... TROIS semaines ! Pirates des Caraïbes 2 (Gore Verbinsky) n'a pas encore trouvé film à sa juste démesure : le voilà bien au-delà des 300 patates -comme prévu-, au-delà des 305 M$ de Pirates des Caraïbes 1, devenant l'un des 16 plus gros succès du cinéma aux USA. Il ne donne même pas quelques signes d'essoufflement (et pourtant il est parti de haut !) puisque Superman returns perdait lui aussi 44 % de confiance en 3ème semaine, alors que X3 en prenait pour 53 % et Spider-man 2 45 % ; les pirates ont encore plus de 20 briques d'avance sur l'homme-araignée, ce qui pourrait nous laisser espérer le voir grimper sur la 7ème marche du Top USA (et pourquoi pas la 6ème, en lieu et place de Spidey 1... mais ne vendons pas la peau du pirates avant de...). Une fois de plus la guerre des nouveautés a fait rage... Et le cartoon de chez Sony, production Spielberg (Monster house), tient effectivement la distance ce week-end, généralement plus avantageux pour ce genre de produit (avec 3 500 copies pour l'y aider). Ce dernier se classe alors plutôt bien, mais parmi les "petits" de l'invasion cartoonesque de cette année (devant George le petit curieux, La véritable histoire du Chaperon rouge et The wild) ; les américains ne sont pas encore tout à fait gavés ! La mauvaise nouvelle de ce début de tableau nous vient des scores du petit dernier (alléchante bande-annonce !!!) de M. Night Shyamalan, La jeune fille de l'eau, qui sont tout simplement les plus mauvais enregistrés par le bonhomme, loin derrière le pourtant par brillant Incassable (30 M$ en 3 jours), loin derrière 6ème sens (26,7 M$) et plus de 3 fois moins bien que ceux de Signes (60 M$). Ca sent dejà l'immense déception...
Le combat de la semaine dernière était d'ailleurs beaucoup plus serré : Little man, le nouveau film de Keenen Wayans, avait surclassé de presque rien le Toi et moi... et Dupree porté par Owen Wilson ; et bien la seconde semaine annonce un verdict diamétralement opposé, le bouche-à-oreille enterrant la carrière du petit homme au large profit de Dupree (et de toi... et de moi). La couronne du rire gras risque de changer de tête dans les prochaines semaines et le moins coûteux des 2 films de faire la loi. Autre pari réussi, celui de Clerks 2 de Kevin Smith : un seul des derniers films de cet auteur avait démarré plus haut, à savoir le spin off de la saga Clerks, Jay and Bob contre-attaque (11 M$). Ce réalisateur fou et trash poursuit une carrière hautement rentable parmi l'élite du ciné hollywodien (tous ses films ont été largement remboursés !) : Clerks avait rapporté, sur toute sa carrière, un peu plus de 3 patates (sa réputation s'était forgée par la suite), celui-ci est déjà remboursé par 2 fois ; le record de Kevin sur le sol US aura du mal à tomber : il s'agit de celui de son chef-d'oeuvre perso, Dogma, avec 30,7 M$. Changeons de registre : il faut remonter à Ghostbuster 2 pour voir un film de l'ex-golden boy de la comédie américaine dépasser la barre des 100 patates : ce n'est pas Ma super ex d'Ivan Reitman qui inversera cette tendance puisque le réalisateur n'était jamais tombé si bas, même avec Evolution (13,4 M$ pour un gain total de 38) ; l'ex-girlfriend bénéficiait pourtant de 550 copies de plus que les employés pas modèle du tout. La victoire du ciné trash sur le ciné formaté hollywwodien ; la fin d'une époque... Rassurons-nous : Superman tiendra encore le crachoir du Diable une semaine durant : Superman returns (B. Singer) se fait peu à peu rattraper par Le Diable s'habille en Prada, avec Meryl Streep, ce dernier n'ayant jamais été aussi proche des 100 millions de recette ; le super-mec intégre la 96ème place du Top USA mais rester encore à distance respectable de L'âge de glace 2 au sein du Top 100 millions annuel (au niveau mondial le film est quasiment remboursé : 255 M$ de recette). Cars (John Lasseter) faiblit mais pourrait encore avoir une chance de venir inquiéter Toy story 2 et ses 245 M$ ; la piste est encore longue... Le film entre dans les 50 plus gros carton de l'histoire...
Privée de Top 10 par l'afflut de nouveautés : Click, de Frank Coraci (- 4 places), Entre deux rives de Alejandro Agresti (- 6 places), Super Nacho (- 6 places) et A scanner darkly, de Richard Linklater (- 3 places mais le film chute assez fort pour me conforter dans mes doutes à le voir faire grande carrière sur le sol américain ; cé ki kavé rézon ?).
Beaucoup de monde dans les salles pour voir les belles nouveautés, alors, forcément, derrière, ça la ramène moins... Quoique : Une vérité qui dérange conserve sa 12ème position depuis maintenant 3 semaines et reste le film qui faiblit le moins. Fast and furious 3 fait exactement le contraire, 8 marches plus bas qu'il y a quelques jours, Da Vinci code (Ron Howard) résiste toujours aussi bien, La rupture achève sa brillante carrière et The last show (Altman) claque 2 rangs et réduit sa vitesse bien plus lentement que ses potes. De temps en temps, Deep sea 3D vient nous rafraîchir (comme ça les américains font des économies... il n'ont pas besoin de pub ani-canicule à la con !!!) : il gagne 2 places après 21 week-ends de passage.
Un petit brin de ménage : Nos voisins les hommes, Stranger with candy (P. S. Hoffman, M. Broderick, S. J. Parker et I. Holm), Waist deep (Vondie Curtis-Hall), Garfield 2 et X3 (Brett Ratner).
Annonçons que Gabrielle (Chereau) gagne 1 salle, 24 % de nouveaux spectateurs (38 000 $ ce week-end et 89 000 au total) et possède une moyenne par copie supérieure à celle des pirates...Sortie de Le temps qui reste (Ozon) qui ramasse 21 000 $ à la 56ème position (le record du bonhomme aux USA : Swimming pool avec 10 M$) ; ressortie de Fanfan la tulipe (Christian-Jacque)