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Athena
Romain GRAVAS
Budget = 35 M€
BOX OFFICE France = - entrées
BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Chronique d'une révolte.
Un film Netflix qui évoque encore la banlieue, celle qui s'embrase (Les Misérables, Bac nord, La haine, Ma 6T va cracker,...) ? Il n'y a en réalité pas tant de films qui traitent de la banlieue sous cette angle d'approche.
Commençons par le commencement : un profond respect et un grand coup de chapeau pour le plan séquence d'ouverture : au-delà du signifiant on a du mal à appréhender le véritable cauchemar logistique de ce coup d'éclat et coup de maître digne des acrobaties du cinéma coréen. Impossible de cligner des yeux durant toute la durée de la séquence. Mais le film est en lui même un immense morceau de bravoure technique, plus discret mais néanmoins efficient, extraordinaire ballet artistique complexe et indecemment maîtrisé. La composition musicale finit de donner une amplitude et une force ravageuse à l'œuvre.
La cité d'Athena s'embrase donc juste après la mort d'un jeune, suite à une soit-disant bavure policière. Les émeutes qui s'ensuivent mettent à mal tout le monde ; Athena décrit le chaos, un incendie immaîtrisable, déclenché par ce que les pouvoirs publics décriraient comme une simple étincelle, enclenchant un terrible incendie, une escalade de violences aux conséquences terribles. Athena est construit comme un film de guerre, autant qu'une tragédie classique, totalement immersif, partageant les points de vue : celui du vengeur, du pacificateur et du CRS. Beaucoup d'analyses se sont arrétées à cette banlieue qui s'emflamme mais on oublié tout un pan du film : encore aurait-il fallu se poser la question de savoir qui gagne à la fin, comme dans toute oeuvre cinématographique ? Encore aurait-il fallu se poser une question essentielle : si ces révoltés avaient eu un bonnet phrygien et non une casquette, le film de Gravas aurait-il été ainsi traité de condescendant, complaisant, violent ou encore irrespectueux ? Un vocable arboré par toutes les extrêmes-droites européennes...
Et puisqu'on en parle, là où le film brille encore plus, derrière cet appel à la justice sociale (car il s'agit d'une oeuvre sociale et non politique) qu'Athena s'impose, dans son attaque frontale de l'extrême droite et surtout de son idéologie guerrière et destructrice, destinée à monter les gens les uns contre les autres dans le but de déstabiliser la société pour mieux régner. Un message à tous les peuples d'Europe via un média majoritaire ; à vous de voter en intelligence et en conscience. Athena résonne comme un avertissement envers tous les citoyens à ne pas se laisser emporter par la haine, à s'écouter et à chercher la vérité avant toutes choses.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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