Suite au décès suspect d'un écrivain qui
couchait sur papier les mémoires d'un ex-premier ministre
anglais, sa maison d'édition embauche un autre "nègre"
pour parachever le travail. Pour se faire il se rend dans la
luxueuse maison isolée du politicien mais va bientôt
mettre le doigt dans un engrenage politique.
A la manière d'un film noir, Polanski tente de refaire
un Chinatown
: un meurtre, une enquête, des pressions, des confessions
et un bon fond de politique crasseuse. Mais l'auteur a souvent
du mal à imposer sa griffe (a contrario des scènes
finales), et ce à tous les niveaux ; beaucoup trop glacial
pour nous happer. Reste le mystère à éclaircir,
le suspens et la révélation à la hauteur.
The Ghost writer se suit donc non sans déplaisir,
avec sa petite pique envers le monde des politiciens, mais manque
de transcender son sujet.