Hier soir je me suis un peu forcé à regarder 
                  Tu veux ou tu veux pas : mais qu'est-ce que 
                  j'espérais donc de ce film ??? La sirupeuse T. Marshall 
                  (on va en reparler...) associée à l'extrêmement 
                  sur-évaluée S. Marceau pouvaient-elles vraiment 
                  enfanter une comédie trashouille sur ce qui reste une 
                  "maladie addictive" ? Le film essayera de faire passer 
                  les vessies pour des lanternes : deux personnes d'un âge 
                  certain, plus ou moins bien conservées, aiment le sexe 
                  déraisonnablement mais se rencontrent au mauvais moment 
                  de la vie de l'un d'entre eux. Deux acteurs qui font des manières 
                  vaudevilesques pour tenter de faire passer le message (Mention 
                  spéciale aux grimaces insupportables de S. Marceau), 
                  deux acteurs campés précautionneusement dans des 
                  rôles qui sont les leurs depuis plusieurs décennies 
                  déjà, sans risque aucun si ce n'est celui d'endormir 
                  le moins aguerri des cinéphiles. Tout cela au gré 
                  d'un scénario développant chacun des jeux de mots 
                  que l'on n'espérait plus attendre, ne trouvant jamais 
                  le bon ton, celui qui permettrait de dépasser le "J'en 
                  crève d'envie mais je peux pas" ; le tout saupoudré 
                  de séquences insupportables où quelques quidams 
                  viennent exposer leur (s) problème (s) de couple, où 
                  les meilleurs potes se voient allouer gentiment quelques lignes 
                  de dialogues. Aucun liant, aucune saveur pour ces seconds rôles 
                  qui n'ont pas la chance d'être des stars... Mais il y 
                  a bien pire que tout cela, quelque chose qui enfonce définitivement 
                  le film au rayon des navets catégoriques, venant sans 
                  peine se hisser tout au sommet de ma liste annuelle : Tonie 
                  Marshall. Si encore elle avait le niveau nécessaire pour 
                  réaliser un épisode quelconque de "plus belle 
                  la vie", mais non ! Son travail est une insulte pour le 
                  regard : figé, carré, plat, sans une once d'inventivité, 
                  jouant à caser ses personnages bien au centre de l'écran 
                  (les personnes d'un âge, cibles apparentes du film, ayant 
                  la vue défaillante ?) telle une mère de famille 
                  en train de filmer son fiston faisant du vélo sans roulette 
                  pour la première fois. Par pitié expliquez-lui 
                  qu'une caméra n'est pas qu'un outil technique destiné 
                  à enregistrer des images, elle est également le 
                  trait d'union entre le spectateur et ces personnages de fiction, 
                  la flèche qui pourra atteindre leur coeur si le scénario 
                  nous en donne l'envie. Je m'emporte mais je n'en peux plus de 
                  ce manque de respect de la part supposés artistes : c'est 
                  officiellement la dernière fois que je regarde de près 
                  ou de loin une oeuvre de Tonie Marshall. Oublions ce très 
                  mauvais moment de télévision (si, si) et revoyons 
                  le génial Shame, 
                  le très savoureux Don 
                  Jon (c'est finalement les américains et 
                  les anglais qui parlent le mieux de sexe !) ou, dans un registre 
                  différent, le plus récent Sous 
                  les jupes des filles, qui malgré ses imperfections 
                  avait le mérite d'être honnête et correctement 
                  réalisé...