Sous les jupes des filles est un film ouvertement
(vertement) féministe où les mâles ne sont
que de simples amants ; mais c'est un film hautement imparfait
qui a mis longtemps avant de me séduire un tant soit
peu. Film chorale sur des femmes de tout acabit (femmes de cinéma
toutefois) : femme de tête, larguée, stressée,
heureuse, rabaissée, rêveuse, nympho introvertie
(sic !) ou traumatisée. J'espérais trouver ici
le chaînon manquant du cinéma français,
une petite révolution : celle-ci est en marche. Pourtant
il manque une certaine cohésion interne pour s'y attacher,
les liens entre ces personnages sont trop tenus, où alors
il manque au scénario un liant bien plus fort (le simple
thème) pour que cela semble moins décousu : il
y a de bons ingrédients mais le plat n'est pas totalement
réussi certainement à l'image des rôles
interprétés par J. Ferrier -exceptionnelle- ou
G. Nakache et celui complètement raté d'Adjani...
Le thème ? La femme d'aujourd'hui (parisienne ?). L'approche
est également sur le fil : vulgaire, la femme n'existe
finalement et pour beaucoup que par le sexe -thème central
envahissant- et même si elle sont mises en avant comme
jamais le patchwork peine à faire son chemin jusqu'à
nos coeurs, même si l'imperfection a ses charmes, la touche
d'émotion est peut-être trop diluée alors
qu'elle aurait du magnifier le film. Une comédie sincère,
jamais hilarante mais assez juste, légère et presque
irrésistible.