Non, je n'ai pas du tout adhéré à John
Wick : et ce malgré les très belles
couleurs du film, bleutées, verdâtres, ferrailles
et sâles, et une réalisation impeccable. La trame
? Sâle semaine pour John : la mort de sa femme, de son
chien et le vol de sa bagnole. Il ne lui en faut pas moins pour
reprendre du service, laissant un temps planer une question
qui aurait mérité de durer plus dans le temps
("Qui est donc John Wick ?) et partant sur les traces du
récent Equalizer
-qui par ailleurs possède les mêmes défauts-
et autre héros indestructibles ou "à la John
McLane" des années 80 -qui ont l'avantage de l'âge.
C'est beau, mais péniblement monotone, quelques giclettes
de sang, des macchabées à la pelle et des combats
sans enjeu, ou si peu dans la mesure où le film commence
par la fin, avec la terrible impression d'être prisonnier
d'un jeu video où la fonction "Game over" aurait
été supprimée. John Wick
devient rapidement rébarbatif, pas loin d'être
parodique, usant même de très vieux ressorts scénaristique
(Oh ! La prisonnière se détâche) sans les
adapter nullement ou se les approprier. Hors mis l'idée
savoureuse de l'hôtel il y a rien à sauver, pas
même la fin, et le pauvre Keanu est bon pour les Expendables
4.