(Critique écrite sans avoir relue celle de John Wick).
Grâce à la première scène
on entre de plein pied dans (le résumé de l'épisode
précédent) la pire caricature du cinéma
d'action outre-Atlantique contemporain : les méchants
sont des étrangers, le gentil (il aime les chiens) est
un tueur implacable qui fait peur à ses ennemis -très
peur-, il y a du traffic de drogue, des grosses cylindrées,
des cascades et des dialogues particulièrement fumeux
("je ne lui rend pas sa voiture parce qu'il... a tué
mon neveu, mon frère et une douzaine d'hommes").
Si la première scène d'action fait illusion visuellement,
elle est particulièrement stupide : 30 molosses s'en
prennent à Wick ; pas un n'a pensé à emmener
un gun... Le film est, et c'est sa seule qualité, synchro
avec son prédecesseur : les couleurs nous le confirment
aisément. Une derniere, dernière mission pour
John Wick. Le film est à l'image de sa 1ère scène
: une farce mal assumée qui tente misérablement
de créer une ambiance particulière alors que l'impression
de n'être que dans un vulgaire shoot em up de bas étage
et en mode sans échec ne nous quittera nullement. Fun,
comme peuvent l'être quelques giclettes de sang, mais
parfaitement idiot puisque n'ayant absolument aucun recul sur
le genre qu'il sert. John Wick = 200 ; Les méchants =
0. Dispensable et sitôt oublié.