Un shoot 'em up assez beau et assez vain.
La Table Haute fait " fermer" l'hôtel Continental de New York, John Wick poursuit sa quête contre l'organisation, à travers le monde entier cette fois.
Sinon la saga continue de se décliner sur une photo saturée, une mise en scène frénétique, des shootings dantesques et, surtout, des combats entrecoupés régulièrement et insipidement de longs moments dialogués ; mais cette fois avec quelques idées, de l'intensité et une scénarisation de la baston qui réévalue quelque peu mon intérêt (les vêtements et les gants blindés, les fights du personage aveugle, la fabuleuse, élargie et vivifiante séquence parisienne ; jusqu'en sa toute fin). Avec un John Wick, même blindé, plus proche de Steve Rogers que de John Wayne.
Cependant la déception est d'autant plus forte que j'espérais voir en John Wick 4 une véritable orgie de séquences d'action, non-stop, assumées, badass, funs, folles et virulentes : cela n'aurait pas rendu le film plus intelligent, mais certainement plus sincère. Et puis merde : quitte à faire l'impasse sur toute idée de scénario, pourquoi avoir conservé un montage aussi long ?
Car John Wick 4 manque encore de qualités pour en faire un immense film d'action : plus de suspens, plus de moments marquants, des dialogues de haute volée, de la finesse scénaristique, de l'émotion véritable et du rebondissement. Le charisme de Wick et de la Table Haute ne suffiront toujours pas... Le film demeure très, très léger, et se regarde toujours d'un œil discret, la réflexion éteinte quant à nombre de séquences. Et les dialogues plombés et les longs moments ennuyeux n'y sont pas pour rien.