Suite à ses mésaventures du premier épisode,
John Rambo a été mis aux fers. Et les scénaristes
de se poser la question : comment le faire sortir d'ici pour
le relancer dans l'aventure et comment mettre notre soldat sur
un véritable champ de bataille !?
Comme l'analysait si brillamment "Orange mécanique"
: endiguons la violence en la mettant au service de l'état
! Coécrit par un certain James Cameron, l'ombre de Burgess
s'arrête ici : car derrière les punchlines se cache
une rescue mission basique (tant de gros musclés des
années 80 s'en inspireront, Chuck Norris en tête
dans sa saga Portés disparus). Envolés
les beaux discours du tome précédent, même
si le film poursuit sporadiquement sa réflexion sur les
vétérans, John se bat à nouveau contre
les ennemis de l'Amérique (ici, des russo-vietnamiens),
en bon soldat plus qu'en patriote. Mais les traumatismes ont
quitté son âme, les armes abandonnées leur
silence et le scénario file à la va-comme-je-te-pousse
plaçant ça et là toutes les caractéristiques
de la saga à venir : des morts par dizaines, du sang,
des explosions énaurmes, Rambo jouant à cache
cache avec l'ennemi, John perdant des proches ; devenant l'un
des premiers surhomme du cinéma moderne ! Plus de larmes.
Le problème c'est que cette saga n'a jamais été
porté par de grands noms : plutôt de bons techniciens.
Un film d'action correct, mais tellement loin de l'original.