Le cinéma d'animation espagnol n'étant pas foisonnant
il est tout à fait normal que l'on s'y attarde un tant
soit peu : surtout que l'on est resté sur l'excellent
Nocturna, dans un genre très
différent il est vrai. Les 1ères images font illusion
durant 15 secondes et laissent à penser que l'on assiste
au moins à un cartoon de belle facture technique... raté.
C'est raplapla, commun, lisse et très grossier dans les
traits (Cf. les cheveux des personnages pas loin de la technologie
de 'Tracteur Tom"). Le scénario va peut-être
alors nous étonner ? Qu'avons-nous là ? Un gamin
rêveur qui se voit en aventurier, un orphelin qui a la
phobie des momies ; le petit va grandir et se transformer sur
un évident malentendu en aventurier, dans un premier
temps raté, traqué par un mystérieur (lol
!) méchant. Parce que vous vous attendiez à autre
chose ? Le scénario vous l'avez écrit avant de
voir le film et ses ramifications ne sont pas plus engageantes
: quiproquo, belle nana, désillusions, bad guy grotesque,
américanisation à outrance, références
mal digérées, morale à deux balles, retournement
de situation téléphoné et happy end avec
love, trauma soigné et rêve enfin réalisé.
Tout n'est pourtant pas à jeter : quelques bons mots
bien sentis, une femme très sexuée qui rappelle
une certaine Lara, un tueur à la main mécanique,
un perroquet muet et de bonne augure et le fabuleux gimmick
de la telenovela. Des détails pour un film trop clairement
destiné à nos petits chérubins encore naïfs
et guère cinéphiles.
NOTE : 6-7 / 20