Un écrivain qui vient s'isoler pour écrire, des
crimes odieux, des disparitions, des indices bienheureux, une
enquête parallèle, une maison qui a l'air hantée.
Même si le film est plutôt bien fait, par un artisan
qui connait son métier, la bande-son particulièrement
travaillée, l'ambiance claustro (pas de voisin, le bad
guy très flou, pas de gros effets) et l'enquête
cristalise notre intéret, nous allons vite retomber sur
nos pattes et accueillir une vraie déception. Car ce
film a le malheur de ressembler à beaucoup d'autres productions
de ce type : le boogeyman qui apparait sur les films (Eleven
résemment et tant d'autres), la "malédiction"
qui nous évoque The ring,
les enfants disparus / les terreurs nocturnes / la famille en
danger (et là, la liste est longue ; : exemple : Darkness
!), le rôle de l'acrivain (Twixt
dernièrement), l'identité des meurtriers...etc.
Le film devient vite ringard, la conclusion est vite dévoilée
(qui filme ?) et forcément déplaisante. Ce n'est
qu'un film d'horreur de série B, formaté qui ne
vaudrait que pour son enquête si celle-ci parvenait à
nous étonner ; une simple trouille du moment (qui ne
tient qu'à la surprise éclair), de celle qui ne nous tient pas
au ventre puisqu'on ne ressent pas l'emprise de cette malédiction
(comme c'était le cas dans Insidious),
une frousse chiquée, minutée et dont les derniers
plans ne sont pas loin d'être drôles. Ne serait-ce
que l'introduction qui dévoile ce que le héros
ne connait pas encore, brise un semblant de suspens et laisse
le spectateur avec un train d'avance. Ca sent le déjà
vu et cela n'impressionnera que ceux qui ne sont pas habitués
aux techniques et mécanismes de l'effroi cinématographique
; un film qui oublie l'histoire du genre et se repose sur ses
enfants-tueurs, ses grincements de parquet, ses joyeuses coincidences,
ses tics, ses effets sans incidence, son héros dépassé
par les évènements, ses seconds rôles un
peu oubliés. Déçu.
NOTE : 6-7 / 20