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Silent Hill
Budget = 50 M$ / 30,3 M€
BOX OFFICE France = 1 524 / 67 219 - 401 000 - 814 000 entrées
BOX OFFICE USA = 20,2 / 47,0 M$
BOX OFFICE Monde = 97,6 M$
 

Le voyage à Silent Hill peut enfin débuter sur grand écran. Sous ses justes allures de films de genre avoué et honnête, de grosse série B, se cache le coeur bouillant d'un grand film d'épouvante / d'horreur.
D'abord parce que le scénario ne se contente pas de son fabuleux pitch : une petite fille perdue dans un ville fantôme (et quelle ville !!) et recherchée par sa mère. On part d'un personnage fascinant (ses cauchemars, son somnambulisme) pour découvrir toutes les méandres de son esprit et de son histoire, on débarque dans une ville proprement innommable, effrayante et opaque, on nous assène la pire des peurs parentales (égarer son enfant), et puis on découvre peu à peu les liens sauvages qui lient cette enfant à ce lieu perdu au milieu de nulle part, d'où l'on ne semble pouvoir sortir (d'ailleurs toute l'intrigue du film se concentre sur cette question...) et dont le passé évoque l'une des pires ignominie de l'histoire américaine. Un film d'horreur mené comme une enquète (par le spectateur / joueur) jusqu'au final ahurissant et d'une beauté fantastique. Et aux créatures multiples, inventives et absolument inédites.
Tout contribue à notre adhésion la plus complète : les décors intenses et faussement virginaux qui respirent la mort et dont le brouillard -une fumée persistante en réalité- limite notre vision et contribue à notre appréhension, notre effroi. De même la photographie éclatante ou la musique, élément le plus essentiel au film, chaînon manquant entre le jeu et le film, certainement la plus extraordinaire compo que j'ai entendu depuis celle de Simetierre. Et puis il y a cette épouvante la plus pure, la plus dure, peut-être un peu abrupte (trop vite exposée, voir trop exposée) mais absolument inédite et surprenante, le gore le plus sadique, héritage des 80's, sans complexe aucun quant aux limites. Enfin, C. Gans, époustouflant dans sa démonstration de cinéma, élégante et raffinée, tout en puissance, mais peut-être un peu loin de ses comédiens pour nous impliquer à 100 % dans le film, malgré quelque parti-pris artistiques hautement intéressants voir astucieux (l'accident en forme d'ellipse).
Il vous reste à baigner le tout dans une atmosphère de mysticisme religieux très 70's (bien que notre esprit contemporain se tournerait plus vers les intégristes de tout bords...) et vous obtenez une surprise sans temps mort qui a le mérite de relever le niveau de minutes en minutes.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 




NOTE : -/20

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