On se calme un peu, on respire bien fort et on se lance : pour la 1ère fois de l'année un film américain est number one depuis 3 semaines. L'âge de glace 2 (C. Saldanha) passera sans mal aucun le cap des 5 millions d'enfants préhistériques mais commence à donner des signes de fatigues en regard de ses chutes un peu plus -toujours plus- prononcées (mais vu la hauteur du démarrage...) ; au même moment L'âge de glace enregistrait 32 % de baisse avant d'entamer un été de folie furieuse. Même le plus incroyable des espions n'aurait pu déjouer cette première position : OSS 117 (M. Hazanavicius) se paie tout de même une place au soleil en s'octoyant le 3ème meilleur démarrage de l'année côté frenchie ; un regret : il rate carrément le million. Si le film avait débuté aussi bien que Brice il aurait été numéro 1 sans mal puisque le niçois enregistrait 1 347 000 surfeurs-rêveurs. Si l'on se penche sur la série dans son entièreté, cet épisode renoue avec le succès puisque les 2 derniers opus (1970 et 1968... quand même) n'avait réussi qu'à emballer respectivement 547 000 et 1 226 000 de fadas de série B sous James Bond ; on voit mal cet épisode faire mieux que Banco a Bangkok pour OSS 117 (en 1964) : 2 934 442... Le podium a gardé une place pour le cartoon frenchie du moment : Astérix et les vikings a fait chuter Pignon, déjà fatigué par une plus longue marche, et le voici qui file en droite ligne vers son premier objectif avoué, c'est-à-dire le million de jeunes spectateurs. Mais il va falloir redresser la tête car les chutes, si elles restent un bon point par rapport aux concurrents, risquent de demander 2 nouvelles semaines avant d'atteindre cet objectif. Finallement on devrait être déçu par les résultats finaux de ce nouvel opus (1,5-1,7 millions au mieux) qui laissera la plupart des films de la saga plus ou moins loin devant et un lourd budget non remboursé dans les salles gauloises.
A peine plus costaud que ce que ne laissait envisager sa misérable seconde semaine d'exploitation, La doublure, de Francis veber, fini assez mal les vacances puisque le film va grandement peiner à mystifier les 3,139 millions de spectateurs de Tais-toi ! ; une petiote déception pour le nouveau Pignon par rapport à ces illustres ainés. Si vous avez lu mon coup de gueule dans mes previews de jeudi dernier à propos de la distribution abusive de V pour Vendetta (avec Nathalie Portman et Hugo Weaving), je tenais à en remettre une couche : non, je n'ai pas mis en ligne la critique du film... faute de pouvoir le mater sur un écran digne de ce nom, loin de toutes grandes villes ! Honte à Warner !!! V pour Vendetta (avec Nathalie Portman et Hugo Weaving) se défend néanmoins pas trop mal (une moyenne / copie presque digne d'OSS 117) et devrait pouvoir profiter d'un bouche-à-oreille positif si l'on en croit certaines critiques de spectateurs conquis. Inside man (Spike Lee) passe le cap d'un record pour son réalisateur : celui des 596 000 tickets de Malcolm X ; mais les chutes sont plus amples que prévu et le film devra les maintenir en-dessous de la barre fatidiques des 45 % durant encore un mois s'il veut passer le cap du million de spectateurs. On appelle ça l'écho américain. Jean-Philippe (Laurent Tuel) devient millionnaire mais continue de descendre fermement ; 1,4 millions au maximum lui sont prédit. Les brigades du tigre, de Cornuau, s'est méchamment fait bouffer par OSS 117, comme je l'avais prédis (et sans tarot ni mare de café !) et s'éloigne aussi dangereusement que sûrement d'un petit million de "série télé passée sur grand écran" soit un début d'insuccès caractérisé pour un film qui avait pour objectif les 2 millions d'entrées ; faut toujours des perdants. The wild ne fera pas de miracle, pas même de la très bonne figuration comme ce week-end aux USA. En pleine vacances scolaires (mais sans parisiens...) , il perd 30 % de gosses -pas grand chose finallement- quand Bambi 2 gagnait 5 % d'amis des bêtes, quand La ferme se rebelle était lâché par 5 % de veaux, vaches, cochons, couvées et Winnie l'ourson et l'éfélant se voyait abandonné par 12 % de n'enfants sages. Certainement l'une des plus mauvaise opération de Disney qui n'aura pas l'insigne honneur du demi-million de tickets du dernier Winnie. Enfermés dehors d'Albert Dupontel les a atteint, lui, mais sa résistance a des limites...
Bye-bye Top 10 pour le duo Cabaret paradis, de et avec Shirley et Dino, bouté loin du succès (moins de 200 000 entrées pour un film qui demandait plus du million...), et Fog de Ruppert Wainwright (Stigmata), qui ne risque pas de se rapprocher du quasi million de l'original.
Toujours situé dans les extrêmes, le box-office français a le ventre mou : entre le dernier du groupe de tête et le premier du wagon de queue, il y a quand même une différence de 250 000 tickets ! Tout un monde... Première des pauvres nouveautés de la seconde moitié du tableau, Les enfants du pays (avec Michel Serrault) se rattrappe qu'à moitié en province et le film ne semble pas être fait pour une sortie en plein milieu des blockbusters vacanciers, qui l'ont dévoré tout cru. Sa moyenne par copie est pire que celle de son sinistre poursuivant, Horribilis qui ne créera pas plus l'évènement (contrairement à ce que dit la pub !) aux USA qu'en France ; la preuve par les chiffres : La crypte (85 000 entrées), Fog (73 000)... et ce ne sont que les plus mauvais ! Environ 62 000 entrées et Destination finale 3 (James Wong) gagnera un galon ; mais ça, ce n'est pas possible... Grâce à une moyenne / copie enflammée, The secret life of words se permet de venir nous faire un discret mais remarqué salut ; rappellons qu'il s'agit d'un drame espagnol d'Isabelle Coixet (réalisatrice de Ma vie sans moi : 32 000 entrées la 1ère semaine), avec Tim Robbins. La fin de parcours de 16 blocks de Richard Donner, trop modeste pour être vraiment bonne, et La planète blanche vont tout simplement du pire au meilleur ; ce dernier restant un succès public et financier malgré des scores loin de nos attentes. Je ne trouve plus les mots pour décrire le parcours tout en longueur de Le temps des porte-plumes (Daniel Duval) et ses inestimables 7 semaines de présence dans le Top, ses démentiels 5 % de recul ; succès... ça ira ? Basic instinct 2 (M. Caton-Jones) ferme la marche avec un demi-million de masos.
Nada mas por Big mamma 2 et M. Lawrence, Sophie Scholl et April snow après une petite semaine de présence, et pour le surprenant Romanzo criminale (Michele Placido), ainsi que pour le catastrophique Firewall, de Richard Loncraine.
La part de marché des films français sur le top 20 est de 52,3 % (+ 8 points). Celle-ci n'est pas descendu sous la barre des 35 % depuis 13 semaines.