Un Shrek un peu spécial... et pas seulement parce qu'il
s'agirait du denier de la saga. Le film gagne en maturité
ce qu'il perd en humour et en clins d'oeil référentiels
(les deux mamelles du métrage resteront Rumplestilskin
& Le joueur de flute de Hamelin), marque de fabrique de
la saga. Shrek doit affronter la monotonie du quotidien banal
et répétitif d'un père de famille et regrette
le temps d'avant (considérations complètement
adultes)... où il était un vrai ogre ; mais l'on
sait déjà qu'il comprendra à nouveau le
bonheur qui était le sien, l'amour de ses proches, celui
qui était à portée de main et qu'il ne
voyait plus. Et Shrek de partir cette fois à la reconquète
de sa belle, comme tout amoureux qui se respecte, dans un fameux
monde Fort, Fort Lointain qui n'est plus que l'ombre de lui-même
et c'est avec plaisir que le spectateur assiste à sa
déconstruction méthodique (mention spéciale
au Chat Potelé !!!). Surpris que l'on est par ce ton
un peu plus "sombre", par le manque d'enjeu (avant
d'être embarqué par une aventure guerrière
relevée), on a un peu de mal à entrer dans cet
épisode, le manque de rire franc n'y étant sans
doute pas pour rien, mais on se prend au jeu, à cette
soudaine maturité, même si ce n'est jamais avec
une total conviction. Un épisode qui manque... d'humour
et de relief.
NOTE : 13-14 / 20