Film d'action assez écervelé mais tout simplement
et purement visuel, rudement efficient. Sur un principe pas
si éloigné de celui de New
York 1997 (sorti 6 ans plus tôt) : une grosse ponte
est tombée derrière les lignes ennemies, il faut
aller le chercher puis se sortir du bourbier ambiant. Snake
est remplacé par une équipe de mercenaires, les
guerriers du futur par un super-Alien. On retrouve ici tous
les ingrédients de la série B mis à la
sauce hollywoodienne : des FX radicaux et massivement gore,
un alien foudroyant d'originalité, de superbes combats
; sur le fond une mixtape entre le film d'aventure et le film
d'horreur avec un ennemi / une menace invisible particulièrement
excitante, une réalisation aérienne et plutôt
efficace (les soldats tout-puissants filmés plus facilement
en contre-plongée) ; sauf, étonnamment, lors des
scènes plus explosives : faites de vulgaires plans de
coupe, filmées de trop près et avec certains gros
ratés -l'introduction de l'élément féminin,
par exemple-, presque maladroites, même sur la fin. Sans
tout cela il faut bien dire que l'on s’ennuierait ferme
dans cette course poursuite au décor unique (aux superbes
images), mal aidée de dialogues bas du plafond pour faire
genre "on est des mercenaires, on a des gros bras et une
grosse...", des puntchlines d'époque (drôles
parfois et même mémorables pour certaines) pour
des soldats qui passent leur temps à chercher qui a la
plus grosse ; avec des personnages qui sonnent terriblement
creux, leur personnalité / leur passé étant
complètement occulté. La partition de Silvestri
est d'ailleurs à l'image du film : efficace mais jamais
géniale.
NOTE : 13-14 / 20