Predator 3. Une suite forcément opportuniste, marquée
par une intro rentre-dans-le-lard qui aurait été
bienvenue s'il elle n'avait été affligeante. Elle
expose beaucoup trop son sujet, présentant maladroitement
une unité moins badass que béotienne, jamais fun
et bien vite insupportable ; elle est également caractérisée
par une absence absolue de mystère & d'intrigue,
un Predator très / trop visible (même s'il a "perdu
la boule") et un scénario complètement pesant
: Cf. j'envoie l'armure alien à mon fils, autiste ; le
Predator anesthésié qui se réveille pile-poil
au bon moment ; la scientifique Wonder woman et très
à l'aise avec les guns ; le gentil chien-chien de l'espace
; le casque qui fonctionne tout seul quand il le faut ; la doctoresse
-vers la fin- qui réapparait une poignée de seconde
plus tard, à des dizaines de kilomètres, alors
qu'elle est à pied ; et j'en passe et des moins digestes
encore. Ajoutons quelques giclettes de gore passablement numérisées.
Et même des théories douteuses (sur l'autisme...).
Quant au semblant d'intrigue... Elle se déclare au gré
d'une trame qui se plait à fusiller tout ses effets :
le combat attendu entre les monstres est chiche et vite plié,
tout s'enchaîne mal et sans suspens, aucun élément
du scénario n'est mis en avant et à bon escient.
Tout ceci est très mal pesé et indigne d'une telle
production.
Oui, il y a bien des clins d'oeil appuyés, parfois un
humour en mode "Schwarzy", mais ça sent à
plein nez la série B aberrante, pas assumée du
tout puisque dans la fausse sincérité. On est
même, parfois, pas très loin des séries
B-Z d'un Charles Band. Un shoot em up merdique bien que sanguinolant,
mais où rien ne tient jamais debout, jusqu'en sa toute
fin qui me laisse sans voix. Pas facile de faire un actionner
old school...
NOTE : 3 / 20