Tout le cinéma de Carpenter : une grande et fidèle
famille (D. Hill, A. Barbeau, D. Cundey, D. Pleasance), un pitch
simple, fort, définitivement original et rudement efficient,
une musique et une réalisation plus efficaces qu'élaborées.
Et cette fois John trouve son double en la personne de Kurt
Russell ; et ce dernier un rôle emblématique, aux
punchlines antologiques : Snake Plissken, héros solitaire,
fait joliment tâche face aux stars de buddy movies hollywoodiens.
N'oublions la prestation de E. Borgnine, qui excelle également.
New York 1997, sous ses allures d'actioner,
est pourtant une espèce de film engagé (mettre
le nez d'un haut responsable politique dans la merde qu'il a
créé), de bout en bout ironique (le salut du président
de trouve entre les mains d'une ordure badass ; le final exquis)
et délectable.
Bien sûr le scénario file en ligne droite, sans
surprise majeure, il aurait pu être beaucoup plus travaillé
-chaque scène paraissant survolée, le rythme n’est
pas toujours soutenu mais il s'en dégage une sacrée
ambiance post-apocalyptique. Le film a toutefois pris quelques
rides.
NOTE : 12 / 20