Passé une introduction habituelle à base de ballon farceur et de curé farci (désolé...), que nous réserve cette suite à l'un des navets issus de la saga Conjuring ?
Et bien esthétiquement il ne fait pas pâle figure mais, exactement comme le précédent numéro, le scénario n'est qu'une enfilade de macabés, un alignement de scènes passables sur le fil d'une histoire aussi maigre que rabâchée, avec toujours ces mêmes ressorts -notamment ceux du 1er tome- usés jusqu'à la moêlle, faible et se refusant catégoriquement de nous mettre à mal.
Les deux histoires croisées sont très maladroites, déséquilibrées et ronronantes : elles ne mettent jamais en valeur un récit déjà terriblement banal. L'enquête peine à s'imposer et finalement s'étouffe rapidement. On lui reconnaîtra pourtant quelques jump scares plutôt réussies, car inatendues ou usant de trois temps pour se dévoiler.
Ni fin, ni méchant, il manque à cette nonne une atmosphère poisseuse, vicier et provocatrice, tournant autour de la religion et de cette relation intéressante mais inaboutie qui s'établit entre Maurice et la jeune fille ; et il lui manque des idées pour faire tenir ensemble ses séquences. Mais le pire demeure ces dialogues aberrants et le coup du (spoiler alert !!) "je fais le mort pour m'emparer de la boîte magique". Et je n'évoquerais même pas cette fin bidon qui tombe comme un coup de "moi j'ai fini mon scénario, alors je me rentre à la maison !".
On est loin des séquences proprement choquantes d'un Amityville 2 et de la teneur âpre de L'exorciste.
NOTE : 5 / 20