Editorial
Filmographies
Le coin fantastique
Mail
Liens

 

L'exorciste
Budget = 11 M$
BOX OFFICE France = 1 584 / 142 361 - 628 000 - 5 397 000 entrées
(2001) = ? / ? - 622 000 - 1 302 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 193,0 M$
(2001) = 8,2 / 39,7 M$
BOX OFFICE Monde = 329,0 M$
(2001) = 441,3 M$
 

Une première séquence pour faire remonter CE qui est né avant l'aube de l'humanité ; et Friedkin n'a pas son pareil pour souligner l'atmosphère des lieux, captant leur incongruité, nous immergeant sans trop que l'on sache encore pourquoi nous sommes là. Le placement d'inserts n'y est assurément jamais innocent, pas plus que les inquiétants balayages orchestrés par la caméra de l'auteur.
Brusque changement géographique : on se retrouve aux Etats-Unis, suivant les pas d'une famille lambda et celle d'un prêtre en plein doute. Le film prend son temps, présente sujets et caractères, fait monter le suspens et l'intrigue de manière particulièrement inquiétante, étant beaucoup plus signifiés par de sombres signes que par des scènes chocs. Le traitement tout d'abord scientifique du phénomène apporte du crédit à la suite, écartant cette thèse, voir la mettant à mal. Les premières scènes "fantastiques" en seront encore plus bouleversantes et violentes.
Plus qu'un film horrifique, L'exorciste c'est l'histoire universelle d'une fillette qui change, qui échappe à sa mère, à l'autorité, à la rationalité, tout comme, d'une certaine façon, l'adolescente en devenir qu'elle est, la femme qu'elle s'apprète à devenir (ce que caractérise son rapport au sexe et au sang). Regan pourrait être la petite fille de tout un chacun, symbole de l'innocence, de la pureté, d'une âme encore vierge de tout préjugés, notamment religieux.
Il y aurait toute une analyse à faire autour du padre : son rapport à la religion, à la psychiatrie / folie, en totale opposition à la famille de Regan (voir du professionnalisme du policier). Homme sportif mais tout autant fragile pyschologiquement qui deviendra le faire-valoir religieux du film. L'exorciste c'est cet athéisme que l'on interroge de la plus virulente des façons, tout comme il interroge la place de la religion au sein d'une société donnée et son rapport à ladite religion.
L'exorciste marquait également un autre tournant historique : les films d'horreur montraient jusqu'alors, développaient des menaces externes -monstres et autres invasion d'outre-espace- alors que cette fois c'est d'une menace interne, pour ne pas dire intérieure dont il s'agit. Ce qui explique sans aucun doute que les premiers spectateurs l'aient vécu dans leur chair. L'exorciste est, enfin, le symbole de ces films d'épouvante qui refusent la facilité (celle que l'on nomme "jump scare" aujourd'hui) et s'appuie sur un fond solide, universel et inusable pour imposer sa force inexorable en parlant à notre subconscient. Modèle ultime tant de fois copié formellement (tant d'images iconiques, presque religieuses) mais sans ne jamais en comprendre ni la profondeur ni les implications. Le propre d'un chef d'oeuvre.
On ne reviendra pas ici sur les make up exceptionnelle de D. Smith et la composition devenue classique de M. Oldfield.

Version Longue : Oeuvre toujours aussi oppressante et peuplée de visions étranges ou dérangeantes, d’images religieuses et irrévérencieuses, de sons riches, précis et terrifiants, de musique et de silence. Il est le symbole du combat de la religion contre la médecine, incapable de soigner les maladies de l’âme. Un film intrigant, décalé, parlant à notre âme religieuse, même si celle-ci est parfois profondément enfouie. Le director's cut de Friedkin l’a rendu sans doute moins discret (la vision de Regan descendant l’escalier...) mais aucunement moins bon.

NOTE : 19-20 / 20

La critique des internautes
 

L’Exorciste, est un film d’horreur américain réalisé par William Friedkin en 1973.
William Friedkin, est un réalisateur, scénariste et producteur américain. Il aura réalisé deux grands classiques du cinéma, L’Exorciste et French Connection qui lui aura d’ailleurs valu l’Oscar du meilleur réalisateur réalisateur.
William Friedkin, fut le réalisateur de film, en ce qui concerne le scénario, nous pouvons remercier William Peter Blatty qui a écrit en 1971, L’Exorciste.
Il est l’un des films d’horreur les plus rentables. Toutes les salles se le sont arrachées et ils remporta plusieurs trophées et palmarès: deux Oscars et quatre Golden Glob Awards.
Ce film est une pure réussite et ce n’est pas pour rien qu’il est classé dans mon top one !

POURQUOI J’AI VOULU VOIR CE FILM ?

C’est assez rigolo, je vais vous raconter :
J’ai toujours été passionné de films d’horreur. Mais à l’époque à part le Clown de Stephen King, y avait rien de bien flippant.. Et puis un jour à la bibliothèque, j’ai commencé à lire certains scénarios qui étaient disponibles. Et je suis tombée sur celui de l’Exorciste, voici comment notre histoire d’amour a commencer.
Mais je ne faisais pas que le lire, je le recopiais aussi, comme si je voulais en garder un souvenir, une impression.
Et un jour, j’ai sauté le pas, seule, dans ma chambre. Sans bruits.. Autant vous dire que je me suis accrochée à mon siège. c’était terriblement angoissant, flippant.
J’en avais entendu des avis, mais alors à ce point là…
Au départ j’ai vu la version du film sans les scènes censurées, c’est bien plus tard que je suis tombée sur la fameuse scène du pont dans les escaliers.
Je ne regrette en rien mon choix, tout y est, la recette idéale.
Une simplicité, de l’angoisse, de la peur, issue d’une histoire vraie, une histoire, une terrible entité prête à vous faire frémir.
J’avoue je me suis cachée, très souvent, bien trop souvent, j’avoue aussi qu’actuellement j’en serais incapable de le regarder de nouveau seule.
A mon avis, c’est une expérience à partager à plusieurs.??

LES SECRETS QU’IL FAUT SAVOIR ( OUPS MAIS C’EST PLUS UN SECRET ALORS ? ) :

– Les sons utilisés pour faire les cris du démon, sont ceux de cochons égorgés, étrange me direz-vous ? Autant que le film.
– Linda Blair a du être protégé pendant un long moment, le film ayant suscité un vif scandale dans certains communautés religieuses. Qui insinuaient qu’il faisait l’acclamation du diable.
– Tout part d’une histoire vraie, en réalité il ne s’agit pas d’une fille nommée Regan, mais d’un adolescent Roland Doe. Possédé dans les années 40 , celui ci vivait dans le Maryland à l’époque, les faits ont été relatés par plusieurs prêtres. William Peter Blatty journaliste à l’époque décida de s’emparer de l’affaire afin de faire éclater la vérité, et de montrer, que nous ne sommes pas seuls sur terre.

MAIS QUI EST L’ENTITÉ DU FILM ?
Il s’agit de Pazuzu , le roi des démons du vent. En réalité, il aurait une tendance protectrice, envers les femmes enceintes, de certaines maladies, que provoquerait la démone Lamashtu.
Il connait son plein ressort grace au film l’exorciste, qui le met en avant de la scène, puis viendra plusieurs appararitions cinématographiques, dans les jeux vidéos et même dans la musique.

QU’EST CE QUE ÇA RACONTE ?

Le père Merrin lors d’une fouille en Irak, découvre une statuette du démon Pazuzu et s’interroge sur celle ci suite à certaines visions macabres qui en ressortent.
A l’autre bout du monde, aux Etats unis, Chris et Regan, semblent filer une parfaite vie entre mère et fille.
Cela va bientôt se terminer, Regan va changer, devenir agressive suite à la découverte d’un Ouija dans le sous sol de la maison.
Des phénomènes étranges vont bientôt occuper les lieux..
Il n’y aura que les pères Damien Karras et père Merrin, qui vont pouvoir aider cette famille en détresse.

LES PREMIÈRES MINUTES ?

Nous nous trouvons, en Irak lors des fouilles archéologiques avec le père Merrin et les irakiens. Première découverte la statuette de Pazuzu enfouie dans les pierres. Le prêtre s’interroge fortement sur cette découverte, qui a l’air de le laisser perplexe.
Puis, les scènes s’agitent et voici qu’il découvre une grande statue de Pazuzu, devant elles les animaux se battent, la musique est stressante et angoissante. Les gros plans s’accélèrent.
Au bout de dix minutes, nous basculons, à Washington, chez les Macneil, Chris est entrain d’écrire et plusieurs bruits apparaissent dans le plafond. Elle commence à se poser des questions, des rats? Des tuyaux ? Voici les soucis qui commencent…

LE CASTING ?

Il est idéal, moi ma réflexion personnelle me pousse à me demander:
Comment ne pas être traumatisé quand on tourne un film comme celui ci ? Certes c’est du fantastique, certes c’est faux, mais quand même ?
Linda Blair est au top ! Quelle incarnation ! Quelle réincarnation ! Elle a été nommée aux oscars en 1974 pour son rôle, malheureusement, celui ci, n’aura pas aidé à faire décoller sa carrière.Serait ce une malédiction ?
Jason Miller, le père Damien Karras est excellent, d’un sérieux, d’une jeunesse irrépréssible. C’est ce qu’il fallait pour donner le peps des scènes d’exorcismes ! En 1990 il aura joué dans l’exorcisme III.
Max Von Sydow, le Père Merrin, et Ellen Burstyn, Chris Macneil, assurent aussi leurs rôles.
Petite chose à savoir: La mère de Linda Blair apparaît dans le film, elle joue le rôle de l’infirmière.

QUE VAUT FINALEMENT CE FILM ?

Déjà comme je l’ai signalé, on part avec un bon atout, l’histoire est basée sur un départ vrai. Du coup on a toujours peur qu’il se passe la même chose chez nous, à un de nos proches.
Bonjour le flippe ! Mais au moins maintenant on sait comment faire ! Direct l’église, allo padre, vient m’aider !
Les maquillages, pour l’époque sont réalistes, bien faits, les effets spéciaux également. Du sang, du gore.
Les bruits et cris divers sont stressants, angoissants, stridents.
La musique du film restera culte, mêm si à la base il ne devait pas s’agir de celle ci. Une première avait été faite mais finalement refusée car les gens sortaient trop affolés de la salle de cinéma.
Ne comparons pas les années 70, où les religions étaient très impliquées à notre époque 2000 !
Ce qui rend aussi les choses stressantes c’est que tout se passe pratiquement en clos fermé. La maison des Macneil. Une chambre..
Vous, vous stressez pas quand vous êtes dans votre lit ? Qu’il tourne dans tous les sens ? Moi c’est une angoisse permanente.
Du coup, je l’avoue, mon crucifix est en bas, sur mon meuble de salle à manger, je l’ai définitivement enlevé de ma table de chevet, on sait jamais !
En clair, ce film n’est en aucun cas recommandé aux âmes sensibles.
Même si j’avoue croire au monde surnaturel, j’aurais envie de dire : Je ne demande qu’à voir si ça existe.
Mais je vais m’abstenir de le dire à voix haute.
Faites attention, dans vos escaliers ;)

NOTE : 18/20

Charlène