Retour sur la Lune ; Moonfall est une œuvre
paresseuse.
Une mystérieuse matière spatio-lunaire, une espèce
de nuage vivant, compromet une mission dans l'espace, ainsi
que la crédibilité des astronautes qui la composent.
Emmerich propose un film catastrophe comme il sait les faire,
ni plus, ni moins, avec un gros pitch qui tache (la Lune qui
sort de son orbite et se dirige vers la terre), un patchwork
de personnages avec des soucis familiaux, forcément destinés
à se rencontrer, des effets spéciaux gigantesques
et une ambiance fin du monde déjà vue chez le
même auteur (2012, Le
jour d'après), au gré de séquences
qui paraissent toutes sortir tout droit d'un autre film, tant
elles nous semblent irrémédiablement familières
(un peu d'Armageddon...).
Moonfall use d'un traitement ultra basique,
terriblement linéaire pour une intrigue qui tente à
elle seule de tenir et maintenir le film. Le genre de scénario
où l'on attend deux choses : des FX lourds et une révélation
étonnante. Cette fois les effets seront carrément
bouffis et la révélation sent le 2001
matiné de ID4, le tout mal
très digéré. Toujours la même rengaine,
avec de forts relents complotistes cette fois... A un moment
j'ai même eu peur de voir débouler Michael Jackson
et Elvis Presley !
Plus sérieusement, Moonfall est un film
qui ne cherche jamais à se renouveler et préfère
le recyclage, poussant tout simplement le bouchon toujours plus
loin afin de faire illusion. Trop loin : et peut-être
même trop vite lorsqu'il fait montre d'un poil d'ambition
(sans doute parce qu'il vaut mieux ne pas creuser de trop l'intrigue...).
Emmerich se lance donc dans les best of...
NOTE : 6-7 / 20