Très certainement le balai
spacio-temporel, le space opera (au sens propre du terme) le plus
élaboré de l’histoire du 7ème art.
Et tout d’abord visuellement ; la mouvance magnifique des
éléments spaciaux (robotiques, humains et naturels)
y est accentué par le réalisme impressionnant de
l’œuvre. Réalisme dû à la caméra
mobile, fluide et volatile de Kubrick, dû à la musique
de Strauss -notamment- et aux silences caractérisant le
vide spatial, dû à la crédibilité des
vaisseaux (merci aux messieurs de la NASA) et accentué
par cette douce impression générale que l’on
se trouve réellement dans l’espace et non sur un
plateau de cinéma. Même le segment préhistorique
nous offre un exemple de professionnalisme (décors, maquillages,
logique et simplicité).
Ensuite sur un plan purement métaphysique ou philosophique,
même si je crois fermement que c’est à chacun
de se forger son opinion ; opinion tissée par ce lien constant
et étrange entre meurtre et évolution de l'espèce
(l'humain mettant de lui dans toutes ses créations), par
ce mythique monolithe, symbole de l'évolution "divine"
de l'intelligence, par le récit de la conquète humaine
sur de nouveaux territoires / espace. Un film sur l'éternité
qui parle aux consciences, à chacun de nous.
Le final est un trip visuello-metaphysique et je suis persuadé
qu’il ne faut pas étudier ce film trop profondément,
il faut le ressentir, le laisser pénétrer nos sens.
Un incontestable chef-d’œuvre.
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