On ne déblaterera pas sur le manque assumé d'originalité
du projet (beaucoup de New York 1997
et un peu de Fortress) puisque
nous sommes en présence d'une série B dont le
but est logiquement de dépasser son pitch et trouver
sa force ailleurs. Côté négatif on trouvera
un emballage peu engageant : la première course poursuite
baclée en terme d'effets spéciaux, une réalisation
anodine, sage et trop répétitive pour être
honnète, un scénario qui garde la ligne sans développer
ce qui aurait été intéressant (les expériences)
et dont chaque pan sent le déjà-vu à plein
nez, des seconds rôles effacés alors que le film
aurait nécessité une troupe de bad guys beaucoup
plus mise en avant, plus charismatique, peut-être même
plus "fantastique" ; bref : une oeuvre plus sombre,
moins consensuelle, plus crade, plus gore. Côté
positif il y a, justement, ce pitch excitant et surtout un G.
Pearce qui donne tout à ce personnage "plisskennien",
baroudeur, bagarreur, cynique et à l'humour qui fait
mouche même si le scénariste en rajoute pas mal.
Un actionner qui fonctionne avec de micro-idées, qui
avance sagement comme une vulgaire course-poursuite alors qu'il
aurait pu trouver d'autres directions plus osées, plus
griffées, plus sauvages, plus dingues voir plus approfondies
: MS One ne tient pas toutes ses promesses, loin de là,
et se contente trop souvent de ne pas être désagréable.
NOTE : 8-9 / 20