Rien que cette idée de mettre des voix angéliques
en fond musical dès le début m'incitait à
penser que quelque chose de vraiment mauvais se cachait derrière
tout ça... Et bien même pas ! Derrière l'éternel
crime abominable et introductif se cache un flic qui a beaucoup
de choses à se reprocher : véreux, camé,
con et odieux envers ceux qu'il est censé aimer ; du
pain béni pour nos cénobites. La réalisation
soignée de Derrickson a toutefois du mal à dissimuler
un scénario qui se précipite vers nos créatures
de l'Enfer -fort réussies- et vers une enquête
craspec mais d'une grande confusion. Globalement on reste dans
un certain esprit "Hellraiser" (sang & douleur)
mais ça manque de solidité (la voix off mal écrite,
les visions hasardeuses...), de fluidité et de rigueur
dans l'écriture, d'une noirceur plus évidente.
Pourtant ce 5ème épisode ne ressemble pas aux
direct-to-DVD que l'on est habitué à se farcir,
grâce à la réalisation comme je l'ai dit,
mais également grâce à une histoire qui
nous sort des sentiers battus, d'une certaine routine (merci
C. Barker), se contorsionne, certe, mais abouti de façon
assez surprenante, trouvant des réponses là où
on ne les attendait pas forcément. Nous sommes donc à
moitié convaincus par cette histoire moralisante (les
cénobites ne sont pas si mauvais : ils mettent le héros
face à ses démons et font naître en lui
une certaine forme de conscience... à leur manière,
bien sûr) ; dommage que la fin trop alambiquée
laisse un arrière-goût désagréable.
NOTE : 10-11 / 20