La naissance d'une nouvelle mythologie : basée sur la
boîte de Pandore, celle qui ouvre les fameuses portes
de l'Enfer. S'il y a une vraie singularité (l'aspect
vénéneux, sexué, gore et très SM),
le film est proprement imparfait : la faute à des acteurs
très moyens et oubliables, à un montage affreusement
et étonnamment chaotique, et à la réalisation
très inégale et trop souvent maladroite d'un C.
Barker balbutiant. Ajouter à cela une scénarisation
rarement maîtrisée : elle peine à mettre
en lumière un sujet ambitieux, craspec, vicieux et provocateur.
On notera également de nombreux problèmes de narration
: une love story interdite superficielle qui n'aide pas à
adhérer à tout ce qui suivra, le fabuleux concept
de régénérescence qui en restera au stade
de l'idée perdue au milieu d'une histoire mal construite.
Tout comme le récit en parallèle de la fille et
son développement aléatoire, jusqu'à une
toute la dernière partie est très, très
mal orchestrée et ratant le twist émotionel.
Pourtant il est pour moi impossible de ne par adhérer
à cette musique grandiose, profonde et même audacieuse
de C. Young ; impossible de ne pas saluer des FX absolument
prodigieux et qui restent ancrés à jamais dans
votre mémoire.
Le film aurait pu être tellement plus dérangeant
: il reste une œuvre duale qui oscille entre le meilleur
et le pire.
Un futur remake amplement justifié, pour faire oublier
également l'indigence des séquelles ?
C. Barker est aussi le réalisateur de Le
maitre des illusions et de Cabal
NOTE : 12 / 20