La principale force du film ? Son contexte social indissociable de son thème, pour un vibrant hommage à un métier emblématique de quelques régions françaises.
Une mission scientifique ouvre une veine et déterre ce qui n'aurait jamais dû l'être. On l'a comparé à The descent mais je le trouve encore plus proche de Catacombes : sauf que ses qualités / défauts sont inversés. Finalement plus profond (sans jeu de mot) grâce à son contexte remarquablement bien retranscrit dans la première partie, son atmosphère terrible et lovecratienne dans l'âme en font un film d'aventure horrifique façon La malédiction de la vallée des rois. Gueules noires fonctionne et demeure simple comme une bonne vieille série B : un groupe / un monstre. Il n'en reste pas moins bien plus sanglant qu'essouflant ou mystérieux. Et cela constitue sa principale limite...
Le film compense son manque d'originalité par sa pure et véritable sincérité. Bien plus que Acide et Le règne animal sortis la même année ; et ce malgré quelques scories qui voient le jour dans sa seconde moitié. S'il pourraient souvent être vues comme des clins d'oeil aux classiques du genre, à titre d'exemple le déchiffrage des hiéroglyphes demeure trop didactique pour être crédible et véritablement fonctionner. De même que ce joli monstre qui sera beaucoup trop exposé (long débat parmi les amateurs de Howard Philip Lovecraft...) et dont la rigidité nous éloignera d'une grande frousse claustrophobique. On notera ainsi quelques maladresses rattachées au genre : on se prend beaucoup moins au jeu au fur et à mesure que le scénario avance et devient plutôt grandguignolesque, voir caricatural.
Néanmoins sa réalisation immersive et esthétisante fait toujours merveille, magnifiée par une photo qui en font une oeuvre de toute beauté.
Pour grands amateurs de séries B.
NOTE : 12 / 20