La troupe d'élite est de retour et reprend du service
là où on l'avait laissé : avec ses gros
guns qui pétaradent bien volontier, ses pétards
qui explosent facilement, deux-trois gadgets, quelques cascades
qui sentent le live et d'autres moins, du rock n'roll, du kung
fu et un humour gentillet. Mais entre temps ils ont perdu beaucoup...
La réalisation est aussi fluide qu'impersonnelle, y-a
quelques petites idées excitantes mais pas assez, voir
même sous-exploitées (la prison enterrée,
les micro-robots). Et sur la base on ressent d'autant plus qu'il
s'agit d'un film de good guys Vs bad guys lambda, avec un peu
de piment qui pique la bouche plus qu'il n'atteint le cerveau.
Le scénario est droit comme un "i", a contrario
de l'épisode 1 (adieu les intrigues), il y a une surprise
au niveau de l'histoire mais on passe vite à autre chose,
c'est donc bête à manger du foin, tout est prétexte
à donner dans le visuel et on a vraiment du mal à
avoir ce plaisir coupable ressentit lors du "réveil
du cobra". Un film d'action décérébré,
un plateau de jeu à 130 millions au but des plus naïf
(et oui : toutes les charges nucléaires nationales sont
bien évidemment armées...). Moins fun, moins tremblant,
plus creux : les défauts du premier refond surface et
l'emporte ; il suffit de ne pas chercher trop loin.
NOTE : 8-9 / 20