Le spin off de deux produits hollywoodiens moyens mais pas
inintéressants ? Ceci est donc l'histoire de Snake eyes,
personnages de l'univers "G.I. Joe" : mais comment
-justement- nous y intéresser ?
Par le biais du passé traumatique de notre héros,
son statut de véritable guerrier, moralement -finalement-
irréprochable ? Non : ce n'est ni un héros charismatique,
ni un caractère exceptionnel.
Par la mise en images des séquences d'action ? Pas de
chance : la réalisation est... protocolaire.
Alors par la vue de ses combats à la nipponne ? Non plus
: ils s'avèrent peu inventifs et trop sages, et ceci
ne joue pas vraiment en sa faveur. Aussi peu que la trame d'ailleurs
: un futur ninja subit un rude entraînement, sous la forme
de défis, afin de rejoindre un clan. Ça sent le
kung fu movie de base, même si on le maquille avec un
faux twist qui prend la forme de... vous verrez bien !
Bref : ça va se tortille énormément mais
reste simplet dans les termes.
Un point positif ? Le film tente de brouiller la frontière
entre les gentils et les méchants : mais comme ce n'est
pas le but fondamental du scénario, le voile tombe rapidement.
Je mettrais plutôt en avant sa cinématographie
joliment travaillée, aux images denses.
Snake eyes ne sera donc qu'une odyssée
à la fois Jamesbondienne et vengeresque à laquelle
il manque force, émotion et subtilité, bien au-delà
des articulations de son scénario. Et la dernière
demi-heure est une purge scénaristique en règle...
NOTE : 6-7 / 20