Ok Buddi !
Un jouet dangereusement connecté, doublé d'une
critique de la mondialisation excessive ? En voilà un
sacré angle d'approche novateur !
Mais de toutes évidences le scénariste n'a pas
été embauché pour ça : simplement
donner un nouveau départ à Chucky, plus moderne.
La première chose qui va bloquer net notre enthousiasme
c'est la mise en images soporifique de Lars Klevberg (Polaroid)
; il a beaucoup de mal à donner un peu d'ampleur et de
tonus à son film. Ensuite il conviendra de revenir sur
le design très particulier du visage de Chucky : entre
un véritable retour en arrière (on nous dit même
qu'il s'agit d'une ancienne version...) et l'étonnement
de voir un bijou de technologie adopter une finition aussi peu
esthétique malgré son public de destination...
Un visage angélique aurait tellement été
plus approprié, il me semble.
Après 30 mn d'une histoire pas loin de "l'enfantillage",
d'un scénario qui semble viser clairement les jeunes
ados (pour un film R-rated...), on passe aux moments gore et
on entre de pied ferme dans un film plus mature... sauf qu'à
bien le chercher, le message se fait alors très clair
: Chucky devient un monstre par mimétisme, il apprend
même à tuer grâce à un film d'horreur
!!
Malhonnête, le scénario reste franchement rudimentaire
: le chat est méchant / Chucky tue le chat. Le beau-père
est méchant / Chucky tue le beau-père. Le concierge...etc.
On ne trouvera pas ici le grand frisson tant la légèreté
-et non pas l'humour- désamorce toutes tentatives horrifiques.
Et tous les meurtres sont loin d'être imaginatifs même
s'il réserve quelques moments pas désagréables
Si l'idée de départ avait été creusée...
NOTE : 6-7 / 20