Suite logique dans les termes, série B dans la forme,
comédie noire et horrifique dans le fond : l'idée
de ce 5ème Chucky part d'un bon concept (le fils gentil
des 2 tueurs). Et ça pleut : gros mots et bons mots,
gore réjouissant et grand-guignolesque avoué,
clin d'oeil (Glen or Glenda), franche déconnade et humour
qui fait souvent mouche, car décapant (Tilly dans la
pire des auto-dérisions, guests venus juste pour se faire
déglinguer, poupée qui se croit de nationalité
japonaise...)...etc, etc... Tout ça pour un film joyeusement
irrévérencieux, provocateur et sans complexe,
de mauvais goût, aux FX trash et assez jouissifs. Reste
que le concept original est le même que pour le 4ème
opus, que les poupées devenues stars ont des pages et
des pages de dialogues, passant du statut de meurtrier silenceux
à celui de moulins à parole envahissants. Plus
de frousse (ça devient regrettable...), un scénario
tellement dédié à ses héros qu'il
en oublie le reste et devient filiforme, tellement tourné
vers ses stars qu'il en fait des êtres humains à
part entière alors qu'il ne le sont pas et que leur semblant
de psychologie passe assez mal de l'écrit à l'écran.
Chucky devient le bouffon de service... mais le film est le
meilleur de la série.
NOTE : 10-11 / 20