La 6ème aventure de la poupée Chucky commençait
plutôt bien : avec un vrai désir inventif de filmer
(Cf. la séquence de générique où
la caméra tourne autour de Chucky et comment le temps
passe). Mais le film va s'engluer, son réalisateur avec,
dans un scénario à la structure lamentablement
classique où un groupe de personnages va servir de chair
fraîche au tueur insoupçonnable. Rien de plus,
ou si peu. De nombreuses scènes sont ainsi très
pesantes (celle du repas ou encore la répétition
du "vieux coup du rideau de douche") et une seule
nous sortira la tête du marasme : le clin d'oeil au rapport
"père de famille / nounou blonde et sexy" :
superbe ! Et puis le film est très long à démarrer
: on ne voit qu'un meurtre indirect en 50 minutes ! Le petit
monstre a soudainement le sarcasme lourdingue, le discours pesant
et le film fait l'impasse de toute psycho, second degré,
folie gore et idées folles, n'aboutissant qu'à
une oeuvre basique tant sur le plan formel que littéral
(l'apparition de flics à une demi-heure de la fin nous
téléphonant pitoyablement le final...) ; et ce
malgré les explications originelles dont on ne sait pas
trop ce qu'elles valent dans la logique de la saga... On est
vraiment très loin des réjouissances de l'épisode
précédent.
NOTE : 5 / 20