Grindelwald veut asseoir sa domination sur le monde des sorciers.
En voici un nouveau et agréable retour au pays de la
magie, on l'on retrouve tout ce qui m'avait déjà
transporté dans les épisodes précédents
: décors enchanteurs dans lesquels on plonge avec délectation
et envie, créatures qui nous emportent loin, très
loin, musique aux airs connus, reconnus et que l'on se plait
toujours à réécouter ; le tout souligné
par un réalisateur parfaitement à l'aise et très
expressif, qui fait une nouvelle fois de petites merveilles
visuellement et participe de beaucoup à notre satisfaction.
Si le film est traversé de nombreuses idées remarquables,
s'il développpe plus en avant tous les personnages afin
de les faire progresser, il manque toujours clairement de subtilité
dans son traitement. Pourtant les forces en présence
avaient de quoi, non seulement nous séduire, mais également
nous faire trembler à juste titre. Le film se compose
sur un thème éternel et intense : celui de l'homme
politique tyrannique qui trompe son monde, sait se faire élire
légalement pour mieux asseoir sa puissance et ses ambitions
dévastatrices. Sauf que les scénaristes tirent
clairement sur la corde afin de laisser un peu de matière
pour les opus suivants : mais la guerre promise par Grindelwald
se fait trop attendre, son architecture s'effrite... On sent
cette faiblesse dans les retournements de situation, les petits
détails ou lors de cette fausse alliance qui aurait gagné
grandement à jouer la carte du suspens et de la surprise.
On sent que le film est familial et doit, avant tout, en donner
pour notre argent. Dommage : il avait de l'or entre les mains.
Et puis... avec toute l'admiration que je peux avoir pour M.
Mikkelsen, je l'ai trouvé vraiment trop sobre et pas
assez charismatique pour incarner ce méchant qui est
censé être (presque) à la hauteur de "celui
dont on ne prononce pas le nom".
NOTE : 13-14 / 20