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Aladdin
Budget = 183 M$
BOX OFFICE France = 1 657 / 78 179 - 563 000 - 3 511 000 entrées
BOX OFFICE USA = 91,5 / 355,6 M$
BOX OFFICE Monde = 1 054,3 M$
 

Avec ce film, et le futur Roi lion, Disney signe le début d'une ère post-moderne : le cinéma-Ikea. A partir de maintenant les spectateurs seront partagés en deux : une minorité plaidant pour les reboots revisités et pensés (Le livre de la jungle - Dumbo) et la majorité pour leurs copies sans âme. Triste constat.
Premièrement, je ne suis pas un grand fan du cartoon original (mais j'ai prévu de le revoir sous peu). Deuxièmement le scénario nous fait ressentir à quel point ce remake est d'une inutilité flagrante, refusant catégoriquement de passer à la moulinette de la modernité, d'offrir une nouvelle vision véritable : ici, même si je n'ai pas vu le dessin animé depuis longtemps, on retrouve absolument tous nos repères et on s'ennuie. Beaucoup.
Remake plutôt que reboot, sans relief aucun, manquant de réécriture (La scène des glaces complètement bâclée, l'utilisation des vœux) ou ratant le coche (L'humour notamment), oeuvre dont les personnages resteront sans (nouvel) éclat, s'appuyant seulement sur l'étonnante ressemblance de M. Massoud avec le Aladdin animé : Jafar ne fait pas trembler les murs, Jasmine ne fait pas rêver, les personnages secondaires sont inexistants et le génie est trop sage par rapport aux folies de Robin Williams (qu'il est décevant de regarder Will Smith jouer avec un pied sur le frein...). Le film s'avère très enfantin (la disparition à toutes allusions non-infantiles), histoire de capter les nouvelles générations et de brasser le plus large possible, et laisse de côté les thématiques de la femme forte et de l'identité arabe, ici purement hollywoodiennes. Quant à celles du mensonge et de l'apparat, elles ne seront que vaguement et indignement traitées
Nous voilà, alors que le générique de fin tombe, simplement séduit par une scène dansée, filmée comme dans un film indien, et quelques menus gags ; le "plaisir" de retrouver les chansons qui auraient mérité (aussi bonnes soient-elles) d'être zappées ; mais celà aurait été un risque impensable pour Disney...
Ritchie y met les formes mais sans génie (lol), bien aidé de quelques millions de dollars en FX. Aladdin est définitivement trop coloré, trop clinquant, trop studio, trop lisse, trop orienté sur la nostalgie et l'absence criante de cinéphilie.

NOTE : 5 / 20

Voir : Aladdin (1992)
La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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